Documentation Tétanos

Tétanos

Le tétanos est une maladie d'origine infectieuse, due à une bactérie de l'environnement localisée essentiellement dans la terre, la poussière, sur les plantes… Cette maladie se manifeste de façon aiguë par des contractures généralisées entrainant une véritable tétanisation de l'ensemble des muscles du corps (d'où son nom). Il s'agit d'une affection grave, souvent mortelle. La contamination se fait lors d'une plaie cutanée ou toute autre effraction permettant à la bactérie de pénétrer dans l'organisme pour s'y multiplier. Cette bactérie produit alors une toxine qui va diffuser dans le corps et provoquer des contractures généralisées.Les personnes à risque sont les personnes non ou insuffisamment vaccinées, âgées ou celles atteintes de plaies chroniques (par exemple un ulcère variqueux).

Les recommandations vaccinales

Le vaccin est le seul moyen d’être protégé contre le tétanos car il n’existe pas d’immunité naturelle. Les vaccins contre le tétanos sont d’une efficacité et d’une innocuité quasiment parfaites. Ils existent depuis plus de 60 ans.

La vaccination tétanique est obligatoire en France pour les enfants de moins de 18 mois depuis la loi du 24 novembre 1940 (article L. 3111-2).

Nouvelle loi sur l'obligation vaccinale en France en 2018.

Cette obligation vaccinale ne concerne que les enfants âgés de moins de 2 ans nés à partir du 1er janvier 2018.

Les modalités d'application de la nouvelle loi sur l'obligation vaccinale sont décrites dans le décret n° 2018-42 du 25 janvier 2018 relatif à la vaccination obligatoire.

Il est désormais prévu que les vaccinations obligatoires (dont celle contre le tétanos) soient pratiquées dans les dix-huit premiers mois de l'enfant, selon les âges fixés par le calendrier vaccinal et que, lorsque ces vaccinations n'ont pas été pratiquées dans ces conditions d'âge, elles le soient suivant des modalités spécifiques déterminées par ce même calendrier vaccinal.

Enfants nés à partir du 1er janvier 2018 : les vaccinations contre la diphtérie, le tétanos , la poliomyélite, la coqueluche, les infections à Haemophilus influenzae b, l’hépatite B, le méningocoque C, le pneumocoque, la rougeole, les oreillons et la rubéole sont obligatoires (sauf contre-indication médicale reconnue) pour pouvoir être admis en crèche, chez un assistant maternel, à l'école, en garderie, en colonie de vacances ou toute autre collectivité d’enfants. La justification de la réalisation de ces vaccinations est exigée depuis le 1er juin 2018.

Enfants nés avant le 1er janvier 2018 : les vaccinations contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite sont obligatoires (sauf contre-indication médicale reconnue) pour pouvoir être admis en crèche, chez un assistant maternel, à l'école, en garderie, en colonie de vacances ou toute autre collectivité d’enfants.

Les recommandations générales

Dans le cadre du calendrier vaccinal simplifié en vigueur depuis 2013, le schéma de primovaccination des nourrissons et l'organisation des rappels ultérieurs ont été modifiés.

1. Primovaccination

La primovaccination des nourrissons comporte depuis 2013 deux injections à l’âge de 2 et 4 mois, suivies d’un rappel à l’âge de 11 mois (« schéma 2+1 » contre « 3+1 » avant 2013). Pour garantir l'efficacité de ce schéma vaccinal simplifié, l'intervalle entre les deux premières doses ne doit jamais être inférieur à deux mois, et l'intervalle entre la deuxième et la troisième dose ne doit jamais être inférieur à six mois. Ces critères sont pris en compte par le système expert du carnet de vaccination électronique pour juger de la qualité des schémas vaccinaux réalisés et pour proposer une conduite à tenir adaptée à chaque situation vaccinale.

La primovaccinationcontre le tétanos est obligatoire depuis 1940. Cette obligation est stipulée dans l'article L3111-2 du code de la santé publique, qui précise également que «la justification doit être fournie lors de l’admission dans toute école, garderie, colonie de vacances ou autre collectivité d’enfants». Quant au décret d'application R3111-2, il préciseque cette vaccination doit être réalisée avant l'âge de 18 mois.

La primovaccination contre le tétanos (T) est réalisée à l’aide de vaccins combinés, c’est-à-dire contenant des antigènes permettant d’obtenir simultanément une protection contre d’autres maladies : la diphtérie (D) et la poliomyélite (P), pour lesquelles la vaccination est également obligatoire, mais aussi les infections à Haemophilus influenzae type b (Hib), l'hépatite B (HepB) et la coqueluche (Ca, pour coquelucheux acellulaire). Trois vaccins hexavalents DTCaPHibHepB sont disponibles aujourd'hui : les vaccins Infanrix hexa, Hexyon et Vaxelis.

2. Rappels chez l'enfant et l'adolescent

Les rappels ultérieurs sont dorénavant recommandés à l’âge de 6 ans, avec un vaccin combiné contenant la valence coqueluche acellulaire (Ca) avec les composantes tétanique et diphtérique à concentration normale (DTCaP), puis, entre 11 et 13 ans, avec un vaccin combiné contenant des doses réduites d’anatoxine diphtérique et d’antigènes coquelucheux (dTcaP). Les doses réduite permettent de réduire le risque d'allergie (phénomène d'Arthus), se traduisant notamment par un gonflement au site d'injection ou une fièvre modérée, qui augmente avec la répétition des doses.

3. Rappels de l’adulte

Les rappels de l’adulte sont désormais recommandés aux âges fixes de 25 ans, 45 ans et 65 ans, puis à 75 ans, 85 ans, etc. (intervalle de dix ans à partir de 65 ans, compte tenu de l’immunosénescence), en utilisant un vaccin combiné tétanique, poliomyélitique et diphtérique à dose réduite d’anatoxine (dTP). À l’âge de 25 ans, sera associée la valence coqueluche à dose réduite (ca) chez l’adulte n’ayant pas reçu de vaccination contre la coqueluche au cours des cinq dernières années (dTcaP).

Les recommandations professionnelles

Les rappels seront effectués aux mêmes âges fixes (25 ans, 45 ans et, en fonction de la poursuite des activités professionnelle, 65 ans), avec un vaccin contenant une dose réduite d’anatoxine diphtérique ( d TP :Revaxis). Ces vaccinations sont obligatoires pour les professionnels de santé (article L. 3111-4 du code de la santé publique) pour toutes les personnes qui, dans un établissement ou organisme public ou privé de prévention ou de soins, exercent une activité professionnelle les exposant à des risques de contamination. Pour ces professionnels, il est recommandé d'associer à ces rappels la valence coquelucheuse (dTcaP :BoostrixtetraouRepevax).

Les données épidémiologiques

En France, le tétanos est une maladie infectieuse à déclaration obligatoire. En 1945, environ 1 000 décès par tétanos étaient déclarés. En 1975, 369 cas ont été déclarés, dont 171 décès.

Entre 2000 et 2012, 205 cas ont été déclarés, dont 49 décès, soit une létalité (proportion de décès parmi les cas) de 24 %. Parmi les 205 cas, 173 (84 %) sont survenus chez des personnes âgées de 70 ans et plus, versus 32 cas (16 %) chez des moins de 70 ans. Les femmes sont plus souvent victimes du tétanos que les hommes (72 % versus 28 %). Les femmes sont probablement moins bien protégées que les hommes, qui bénéficiaient de rappels vaccinaux lors du service militaire. En 2004, un cas a été déclaré chez un adolescent âgé de 13 ans, à la suite d’une petite plaie de l’orteil provoquée par une écharde. Il n’était pas vacciné car ses parents étaient opposés aux vaccinations. Il faut rappeler que dans le cas du tétanos l’infection, contrairement au vaccin, ne confère pas de protection. Près de la moitié des cas surviennent en été. Les portes d’entrée sont souvent de petites plaies, inaperçues dans 10 à 15 % des cas, alors que toutes les effractions cutanéo-muqueuses comportent un risque de tétanos.

Les données de couverture vaccinale

Le tétanos est une maladie d'origine infectieuse, due à une bactérie de l'environnement localisée essentiellement dans la terre, la poussière, sur les plantes… Cette maladie se manifeste de façon aiguë par des contractures généralisées entrainant une véritable tétanisation de l'ensemble des muscles du corps (d'où son nom). Il s'agit d'une affection grave, souvent mortelle. La contamination se fait lors d'une plaie cutanée ou toute autre effraction permettant à la bactérie de pénétrer dans l'organisme pour s'y multiplier. Cette bactérie produit alors une toxine qui va diffuser dans le corps et provoquer des contractures généralisées.Les personnes à risque sont les personnes non ou insuffisamment vaccinées, âgées ou celles atteintes de plaies chroniques (par exemple un ulcère variqueux).

Références

Vaccins contre cette maladie :