Un homme est décédé de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo en Espagne

Le 27 avril, la Consejería de Sanidad de Castilla y León a confirmé un cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo due à une piqûre de tique chez un homme âgé hospitalisé à Salamanque.

Le centre avait mis en place la procédure prévue pour ce type de cas, à savoir l'isolement et la recherche des contacts. Bien que son état soit stable mais sérieux, il a fini par se détériorer et est décédé le 1er mai.

Avec le décès ce cet homme, la maladie a fait 5 morts depuis 2010, date à laquelle elle a été détectée pour la première fois en Espagne.

Le virus a été détecté pour la première fois en Espagne en 2010, à Cáceres, près de la frontière portugaise. Il est probablement entré par l'intermédiaire d'un oiseau migrateur auquel étaient attachées des tiques infectées, ou par l'importation de bovins présentant le même problème. Mais ce n'est qu'en 2016 que les deux premiers cas ont été signalés, bien qu'une analyse rétrospective ait daté le premier cas de 2013, à Ávila.

Deux autres cas ont été confirmés en 2018 (à Badajoz et Salamanque), et trois en 2020 (à Salamanque). En 2021, deux cas ont été diagnostiqués (à Salamanque et à León), soit le même nombre qu'en 2022 (à León, dans la région d'El Bierzo).

"Il s'agit déjà d'une maladie endémique en Espagne, dans la région de Castilla y León, en Estrémadure, dans les montagnes de Madrid et nous venons de la détecter à El Bierzo", explique Francisco Javier Membrillo, vice-président et porte-parole de la Société espagnole des maladies infectieuses et de la microbiologie clinique (Seimc).

Elle est en augmentation. Nous devons garder à l'esprit qu'il s'agit d'une zoonose, transmise par la morsure d'une tique", poursuit-il. "Les changements climatiques de ces dernières années entraînent une prolifération de la population de tiques et une modification des routes migratoires des oiseaux", ce qui facilite l'entrée du virus sous ces latitudes.

Source : El Espanol

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