En Inde, un enfant d'un village de la périphérie de la ville de Pandarak dans l'Etat de Bihar est décédé des suites d'une encéphalite japonaisele 5 octobre 2021. L'enfant a été admis dans le service de soins intensifs du Patna Medical College and Hospital (PMCH) de Patna.
Un autre enfant du village de Karauta près de Bakhtiyarpur a également été trouvé positif pour le virus de l'encéphalite japonaise. Il a également été admis au PMCH.
Le virus de l'encéphalite japonaise est endémique dans le nord-est de l'Inde, y compris l'État du Bihar, et des cas s'y produisent chaque année.Plusieurs décès en lien avec l'encéphalite japonaise avaient déjà été signalés en 2021 dans cet état (voire la nouvelle 17870 sur le site mesvaccins.net).
Rappels sur l'encéphalite japonaise :
L'encéphalite japonaise est due à un virus (JEV, Japanese encephalitis virus) de la famille des Flaviviridae. Il est transmis par des moustiques du genre Culex qui se reproduisent plus particulièrement dans les rizières inondées. Le virus circule chez les oiseaux et les porcs. Le moustique vecteur a son pic d'activité au crépuscule et à l'aube et reste actif toute la nuit.
La plupart des infections par le virus de l'encéphalite japonaise sont bénignes (fièvre et céphalées) ou sans symptômes apparents, mais environ une infection sur 250 entraîne une maladie grave caractérisée par l'apparition brusque d'une forte fièvre, de maux de tête, une raideur de la nuque, une désorientation, un coma, des crises convulsives, une paralysie pouvant entraîner le décès.
La maladie est peu fréquente chez le voyageur. La prévention de l'encéphalite japonaise repose sur la stratégie suivante.
Le respect des mesures individuelles de protection contre les piqûres de moustiques :
La vaccination contre l'encéphalite japonaise : Ses indications ont été précisées dans un avis du Haut Conseil de la santé publique du 20 décembre 2013 et concernent :
Le schéma vaccinal consiste à administrer deux doses vaccinales de 0,5 ml à 28 jours d'intervalle chez les adultes, les adolescents et les enfants à partir de l'âge de 3 ans. Pour les enfants âgés de 2 mois à moins de 3 ans, on administre deux demi-doses (0,25 ml) à 28 jours d'intervalle. Il est maintenant possible, chez l'adulte âgé de 18 à 65 ans, d'effectuer un schéma accéléré en deux doses administrées à 7 jours d'intervalle. Le schéma d'administration de dose(s) de rappel est fonction de la persistance de l'exposition au risque et de l'âge du patient.
Source : Promed.