Documentation Brucellose

Brucellose

La brucellose (appelée aussi fièvre de Malte) est une maladie animale transmissible à l'Homme (zoonose). Elle est due aux bactéries du genre Brucella. Trois espèces prédominent : Brucella melitensis, espèce la plus pathogène, la plus invasive et la plus répandue dans le monde, B. abortus et B. suis.

Les Brucella se retrouvent chez la plupart des espèces de mammifères, notamment les ruminants, domestiques et sauvages, ainsi que les suidés (porcs et sangliers) et les lagomorphes (lièvres). Chez l’animal, les principaux signes cliniques sont l’avortement et des troubles de la reproduction. La bactérie est présente massivement dans les produits de mise bas des animaux contaminés ; elle est aussi présente dans le lait. Seuls quelques pays du nord, du centre et de l’est de l’Europe (France, Grande-Bretagne, pays scandinaves, Pays-Bas, Belgique, Autriche, Suisse), le Canada, le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande en sont indemnes de brucellose chez les ruminants. Le fait que les animaux sauvages jouent un rôle de réservoir infectieux complique les efforts d'éradication.

Les Brucella qui infectent l'Homme sont principalement issues des bovins, ovins, caprins et porcins domestiques. La brucellose humaine est endémique dans le Bassin méditerranéen, le Moyen Orient, en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Avec 500 000 cas annuels, c’est la zoonose la plus fréquente du monde. En France, on dénombre une trentaine de cas par an dont 80% sont des cas importés.

La brucellose peut être transmise accidentellement à l’homme par contact direct avec un animal atteint, des carcasses d’animaux, les produits des avortements, les placentas, les sécrétions vaginales animales ou le fumier. Une transmission indirecte par ingestion d’aliments contaminés (lait et produits laitiers non pasteurisés issus d’animaux contaminés, plus rarement crudités contaminées par du fumier ou exceptionnellement viande et abats insuffisamment cuits) est possible, comme une transmission par inhalation (de poussière de litière, d’aérosol contaminé dans les laboratoires ou les abattoirs).

La durée d’incubation de la brucellose est variable, d’une semaine à plusieurs mois. La brucellose se manifeste initialement par une fièvre prolongée. Dans un second temps les symptômes s’atténuent mais des localisations septiques isolées ou multiples sont possibles : l’atteinte ostéoarticulaire est la plus fréquentes, mais d’autres sites peuvent être touchés (cœur, système nerveux, foie, système uro-génital). Éventuellement, en particulier en cas de traitement insuffisant ou mal suivi, l’évolution se fait vers une phase chronique qui se traduit par une symptomatologie générale ou des localisations septiques secondaires d’évolution très lente. La primo infection peut être asymptomatique et la maladie peut ne se révéler que plusieurs mois ou années plus tard. Le traitement de la brucellose humaine repose sur l’administration d’antibiotiques spécifiques pendant plusieurs semaines, et le cas échéant la prise en charge chirurgicale des foyers infectieux.

En France, la brucellose humaine est une maladie à déclaration obligatoire. C’est par ailleurs une maladie professionnelle pouvant affecter les éleveurs, les vétérinaires, les professionnels des parcs animaliers, le personnel des abattoirs ou des services d'équarrissage, les employés de tannerie…

La prévention de la maladie mise en œuvre en France a rendu la maladie exceptionnelle dans l’hexagone. La brucellose est surveillée et réglementée chez les bovins, ovins, caprins et porcins : tout signe clinique évocateur doit faire l’objet d’investigations complémentaires pour rechercher systématiquement la bactérie ; les élevages de bovins, ovins et caprins sont régulièrement contrôlés par des dépistages sérologiques et le sont annuellement pour les élevages fabriquant des produits au lait cru ; en cas de confirmation de brucellose, tous les animaux sensibles à la maladie dans un troupeau reconnu infecté sont abattus et les produits détruits. La vaccination des animaux contre la brucellose est interdite en France car elle fausse le dépistage par sérodiagnostic. Le traitement des animaux est interdit car il pourrait conférer une résistance chez les animaux sans éliminer l’excrétion de la bactérie. La maîtrise des contaminations d’origine alimentaire à Brucella passe soit par la pasteurisation ou la stérilisation du lait, soit par l’utilisation de lait cru provenant de troupeaux reconnus officiellement indemnes de brucellose.

Les voyageurs peuvent également être contaminés lors d'un voyage en zone d'endémie. Le voyageur évitera les produits laitiers non pasteurisés et la viande insuffisamment cuite, surtout lors de voyages dans des pays où la brucellose est endémique.

Les recommandations vaccinales

Il n'y a pas de vaccin efficace et bien toléré chez l'Homme.

La vaccination des animaux contre la brucellose est interdite en France car elle fausse le dépistage par sérodiagnostic. Elle fait cependant partie de la stratégie de lutte contre la brucellose dans les pays ou zones de prévalence élevée chez les animaux.

Les données de couverture vaccinale

La brucellose (appelée aussi fièvre de Malte) est une maladie animale transmissible à l'Homme (zoonose). Elle est due aux bactéries du genre Brucella. Trois espèces prédominent : Brucella melitensis, espèce la plus pathogène, la plus invasive et la plus répandue dans le monde, B. abortus et B. suis.

Les Brucella se retrouvent chez la plupart des espèces de mammifères, notamment les ruminants, domestiques et sauvages, ainsi que les suidés (porcs et sangliers) et les lagomorphes (lièvres). Chez l’animal, les principaux signes cliniques sont l’avortement et des troubles de la reproduction. La bactérie est présente massivement dans les produits de mise bas des animaux contaminés ; elle est aussi présente dans le lait. Seuls quelques pays du nord, du centre et de l’est de l’Europe (France, Grande-Bretagne, pays scandinaves, Pays-Bas, Belgique, Autriche, Suisse), le Canada, le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande en sont indemnes de brucellose chez les ruminants. Le fait que les animaux sauvages jouent un rôle de réservoir infectieux complique les efforts d'éradication.

Les Brucella qui infectent l'Homme sont principalement issues des bovins, ovins, caprins et porcins domestiques. La brucellose humaine est endémique dans le Bassin méditerranéen, le Moyen Orient, en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Avec 500 000 cas annuels, c’est la zoonose la plus fréquente du monde. En France, on dénombre une trentaine de cas par an dont 80% sont des cas importés.

La brucellose peut être transmise accidentellement à l’homme par contact direct avec un animal atteint, des carcasses d’animaux, les produits des avortements, les placentas, les sécrétions vaginales animales ou le fumier. Une transmission indirecte par ingestion d’aliments contaminés (lait et produits laitiers non pasteurisés issus d’animaux contaminés, plus rarement crudités contaminées par du fumier ou exceptionnellement viande et abats insuffisamment cuits) est possible, comme une transmission par inhalation (de poussière de litière, d’aérosol contaminé dans les laboratoires ou les abattoirs).

La durée d’incubation de la brucellose est variable, d’une semaine à plusieurs mois. La brucellose se manifeste initialement par une fièvre prolongée. Dans un second temps les symptômes s’atténuent mais des localisations septiques isolées ou multiples sont possibles : l’atteinte ostéoarticulaire est la plus fréquentes, mais d’autres sites peuvent être touchés (cœur, système nerveux, foie, système uro-génital). Éventuellement, en particulier en cas de traitement insuffisant ou mal suivi, l’évolution se fait vers une phase chronique qui se traduit par une symptomatologie générale ou des localisations septiques secondaires d’évolution très lente. La primo infection peut être asymptomatique et la maladie peut ne se révéler que plusieurs mois ou années plus tard. Le traitement de la brucellose humaine repose sur l’administration d’antibiotiques spécifiques pendant plusieurs semaines, et le cas échéant la prise en charge chirurgicale des foyers infectieux.

En France, la brucellose humaine est une maladie à déclaration obligatoire. C’est par ailleurs une maladie professionnelle pouvant affecter les éleveurs, les vétérinaires, les professionnels des parcs animaliers, le personnel des abattoirs ou des services d'équarrissage, les employés de tannerie…

La prévention de la maladie mise en œuvre en France a rendu la maladie exceptionnelle dans l’hexagone. La brucellose est surveillée et réglementée chez les bovins, ovins, caprins et porcins : tout signe clinique évocateur doit faire l’objet d’investigations complémentaires pour rechercher systématiquement la bactérie ; les élevages de bovins, ovins et caprins sont régulièrement contrôlés par des dépistages sérologiques et le sont annuellement pour les élevages fabriquant des produits au lait cru ; en cas de confirmation de brucellose, tous les animaux sensibles à la maladie dans un troupeau reconnu infecté sont abattus et les produits détruits. La vaccination des animaux contre la brucellose est interdite en France car elle fausse le dépistage par sérodiagnostic. Le traitement des animaux est interdit car il pourrait conférer une résistance chez les animaux sans éliminer l’excrétion de la bactérie. La maîtrise des contaminations d’origine alimentaire à Brucella passe soit par la pasteurisation ou la stérilisation du lait, soit par l’utilisation de lait cru provenant de troupeaux reconnus officiellement indemnes de brucellose.

Les voyageurs peuvent également être contaminés lors d'un voyage en zone d'endémie. Le voyageur évitera les produits laitiers non pasteurisés et la viande insuffisamment cuite, surtout lors de voyages dans des pays où la brucellose est endémique.