Conseils des sécurité pour tout voyage au Salvador
Le Salvador présente un des taux d'homicides les plus élevés au monde (de source officielle, supérieur à 100/100000 habitants en 2015).
Les assassinats sont avant tout la résultante des affrontements entre groupes criminels (marasou pandillas) ou des opérations d'extorsions (racket) : les étrangers ne sont pas des cibles privilégiées y compris les touristes, surtout s'ils se déplacent en voyages organisés.
Par ailleurs, les autorités locales font de réels efforts pour sécuriser certains des principaux sites touristiques, notamment par la police touristique (POLITUR), de manière permanente en certains lieux (complexe des volcans, par exemple), ou sur demande, comme dans le cadre d'une visite du centre historique de la capitale. Certaines municipalités mettent volontiers des agents des corps municipaux à disposition des visiteurs ou des randonneurs (CAM, équivalent de notre police municipale).
1. Zones déconseillées sauf raison impérative
Les sites touristiques de San Andres et de Joya de Ceren sont sécurisés. Il est impératif de s'y rendre avec un véhicule privé ou en taxi officiel et d'éviter absolument les transports en commun (autobus, minibus…).
2. Zones à vigilance renforcée
Le phénomène des maras concerne surtout les villes, les banlieues défavorisées et commence à toucher les zones rurales. Si certains secteurs sont bien moins touchés, tels que les quartiers résidentiels de la capitale, il est par contre proscrit de se rendre dans les quartiers contrôlés par les gangs : généralement les quartiers d'habitations précaires ou « colonias ».
Il convient d'être extrêmement vigilant en toute circonstance et d'observer strictement les mesures de prudence et de sécurité qui suivent :
- Éviter de voyager seul(e), surtout pour une femme (agressions suivies parfois de viol). Se renseigner sur les zones à risques auprès de la réception de l'hôtel ou d'un poste de police. En toute circonstance, adopter une attitude discrète et ne pas attirer l'attention en portant des bijoux, des vêtements coûteux ou des appareils photos et des objets de valeur.
- L'usage des transports en commun est à proscrire (lignes de bus urbains et interurbains, « microbus ») : ils font souvent l'objet d'attaques à main armée, et les auteurs de racket y sévissent. Emprunter les taxis officiels, que vous trouverez facilement aux stations des hôtels ou des centres commerciaux. Les compagnies de bus assurant les voyages internationaux au Guatemala, au Honduras notamment, comme King Quality et Pullmantursont cependant relativement sûres.
- Si les routes sont plutôt sûres de jour, éviter en général de s'arrêter en cours de route, notamment aux points de vue aménagés, où les voyageurs peuvent être attendus par des délinquants armés.
- Sur route comme en ville, rester toujours vigilant : les habitudes de conduite au Salvador peuvent surprendre un conducteur européen (pas d'utilisation des clignotants, conduite sur la voie de gauche…).
- Éviter si possible de s'écarter des grands axes, circuler avec les portières verrouillées et les vitres fermées, ne pas prendre de passager. Dans la mesure du possible, ne pas circuler la nuit (sauf entre San Salvador et l'aéroport international) en raison des risques d'accident (bétail, mauvais état de la chaussée…) et d'agressions armées.
- En cas de retrait d'argent à un distributeur automatique de billets, choisir de préférence un distributeur à l'intérieur d'une banque, d'un hôtel ou d'un centre commercial sécurisé. Ne pas retirer de grandes quantités d'argent, être si possible accompagné et agir de manière discrète et rapide.
- Ne pas circuler à pied en ville, utiliser les parkings surveillés des commerces.
- Laisser ses objets de valeur en sécurité (coffre à l'hôtel), de même que son argent liquide, son passeport, ses papiers personnels et ses billets d'avion. Noter le numéro de sa carte de crédit pour faire aussitôt opposition en cas de vol ou de perte.
- Se munir de photocopies des documents d'identité et des titres de voyage, ou les scanner et se les adresser par courriel, en pièce jointe, avant le départ : il sera ainsi facile d'en récupérer une copie en cas de vol ou de perte.
- En cas d'agression, ne pas opposer de résistance, ne pas fixer son agresseur du regard. En cas de vol à main armée, donner son argent et ses objets de valeur sans chercher à négocier. Éviter toute altercation avec des conducteurs ou des piétons (beaucoup sont armés).
Source : France-Diplomatie-Ministère des Affaires étrangères et européennes.