L’épidémie de Monkeypox est toujours active au Congo

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L'épidémie de Monkeypox (variole du singe) qui a été notifiée par le gouvernement de la République du Congo le 13 mars 2017 est toujours active. Au cours de la semaine du 24 au 31 mars, 6 nouveaux cas ont été signalés dans 3 districts, de Betou (2 cas), Dongou (2 cas) et Impfondo (2 cas).

Le 28 mars 2017, un total cumulé de 26 cas suspects, dont 4 décès (cas de taux de létalité de 15 %) ont été notifiés depuis le début de l'épidémie en janvier. L'épidémie a jusqu'à présent été localisée à la province de Likouala dans le nord du pays. Quatre districts sont touchés : Betou (6 cas, pas de décès), Dongou (13 cas, 2 décès), Enyellé (4 cas et 1 décès) et Impfondo (3 cas, 1 décès).

Les mouvements de population particulièrement élevés entre le Congo, la République Démocratique du Congo et la République Centrafricaine, y compris les afflux de réfugiés en provenance de ces pays et d'autres comme le Tchad, exposent à un risque élevé de propagation de l'épidémie à d'autres provinces du Congo et aux pays voisins.

Monkeypox est une zoonose indigène en Afrique Centrale. _C'_est une zoonose virale avec des symptômes chez les humains semblables à ceux observés dans le passé avec la variole. La maladie survient de façon sporadique dans certaines parties de l'Afrique Centrale.

Le virusMonkeypoxest un membre du genre_Orthopoxvirus_dans la famille des_Poxviridae_. Les singes ne sont pas les réservoirs du virus. Les principaux réservoirs suspects sont des rongeurs, comme les écureuils (Funisciurus sp. un rongeur arboricole), et des rongeurs terrestres (genres Cricetomys et Graphiurus).

L'infection résulte d'un contact direct avec le sang, les fluides corporels, ou des éruptions cutanées d'animaux infectés (manipulation de macaques infectés, ou de rongeurs).

La transmission secondaire d'humain à humain, résulte d'un contact étroit avec les excrétions des voies respiratoires infectées, avec les lésions de la peau d'une personne infectée ou avec des objets contaminés récemment.

Après une période d'incubation de 6 à 16 jours, la période de l'invasion (0-5 jours), est caractérisée par de la fièvre, des maux de tête intenses, une lymphadénopathie (gonflement des ganglions lymphatiques), des douleurs musculaires. Puis survient une éruption cutanée sur le visage (dans 95% des cas), sur les paumes des mains et la plante des pieds (75%) et presque simultanément sur le corps. L'éruption se manifeste par des maculopapules (lésions avec un fond plat), puis des vésicules (petites cloques remplies de liquide), et des pustules, suivies par des croûtes. Les symptômes de la variole du singe durent habituellement de 14 à 21 jours.

Il n'y a pas de traitement spécifique pour Monkeypox.

Source : Promed.

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