Réémergence du virus West Nile en Grèce
En Grèce, selon les résultats d'une étude présentée au 28 ième Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses à Madrid (21 au 24 avril 2018), le virus West Nile est réapparu en Grèce.
Il s'est propagé à de nouveaux territoires en 2017 après 2 ans sans cas humains rapportés. Au cours de cette réémergence, en été et au début de l'automne de 2017, le diagnostic a été confirmé pour 45 cas ( 26 formes neuro-invasives et 19 formes fébriles) à partir d'échantillons de sang et de liquide céphalorachidien chez 180 patients qui présentaient des symptômes évocateurs. Cinq patients sont décédés.
Tous les nouveaux cas ont émergé au sud de la Grèce et la plupart ont été signalés dans des régions qui n'avaient pas été infectées avant. Sur les 45 cas confirmés, 40 étaient dans de nouveaux territoires : 37 à Argos et 3 dans la préfecture de Corinthie. Un cas a été signalé en Crète et les 4 autres ont été signalés dans des préfectures précédemment affectées du nord-ouest du Péloponnèse.
La surveillance épidémiologique, la gestion des moustiques intensive et l'éducation du public sur les mesures de protection individuelle sont essentielles pour prévenir la transmission de virus West Nile.
Rappel sur le virus West Nile
Le virus West Nile est considéré aujourd'hui comme le_Flavivirus_ le plus répandu après celui de la dengue.
Le virus West Nile circule chez les oiseaux résidents et migrateurs, et malgré sa haute virulence chez les oiseaux (corbeaux en particulier) et les chevaux, les cas humains sont peu nombreux. Il appartient à la famille des Flaviviridae du genre Flavivirus. Ce sont les oiseaux migrateurs qui sont réservoirs de virus. Sa transmission se fait via la piqûre de moustiques du genre Culex. Après avoir piqué des oiseaux infectés, les femelles moustiques deviennent compétentes pour la transmission du virus aux humains lors d'un repas sanguin.
Des complications neurologiques (méningite, encéphalite) surviennent dans moins de 1 % des cas. Plus rarement encore, d'autres complications (hépatite, pancréatite ou myocardite) peuvent apparaître. Généralement, le malade récupère spontanément, parfois avec séquelles. Mais l'infection virale peut s'avérer mortelle principalement chez les adultes séniors.
Pour se protéger il est conseillé de porter des vêtements de couleur claire avec des manches longues, pantalons et chaussettes dans les zones où les moustiques sont présents, surtout au crépuscule et à l'aube quand ils sont les plus actifs et de se protéger des piqûres de moustiques en utilisant un insectifuge contenant du DEET.
Source : Promed.