Infections à Vibrio parahaemolyticus aux Etats-Unis liées à la consommation de chair de crabe importée du Venezuela

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Aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) enquête avec les autorités fédérales, étatiques et les autorités locales sur une épidémie due à _Vibrio parahaemolyticusliée à la consommation de chair de crabe frais importée du Venezuela. Les cas ont été notifiés en Louisiane (2 cas), le Maryland (8 cas), la Pennsylvanie (1cas) et le [district de Columbia](https://fr.wikipedia.org/wiki/Washington(district_de_Columbia)) (1 cas).
La FDA recommande aux consommateurs d'éviter cette chair de crabe frais qui se trouve couramment dans des bacs en plastique qui peuvent être étiquetés comme « chair précuite ». On estime que 4 500 cas d'infection à _Vibrio parahaemolyticus_se produisent chaque année aux Etats-Unis.

Rappel sur Vibrio parahemolyticus

Vibrio parahaemolyticus, une bactérie de la famille des Vibrionaceae, est présent dans le monde entier, principalement chez des animaux filtreurs, dont les coquillages (moules, palourdes et huitres notamment) et chez certains poissons. Elle est naturellement présente dans les eaux marines, en particulier l'été lorsque la température de l'eau augmente, et ne signifie pas la contamination des eaux usées.

C'est une source d'infection alimentaire. La gastro-entérite (70 à 80 % des cas) représente le tableau clinique le plus fréquent et s'accompagne de symptômes tels que diarrhée (parfois sanguinolente et liquide), de crampes abdominales, de nausées et vomissements, de maux de tête, et d'une fièvre. L'infection est en général spontanément résolutive et d'intensité modérée, durant environ 3 jours chez les patients immunocompétents. Une infection de plaie ou une septicémie peuvent survenir après exposition à la bactérie.

La bactérie Vibrio parahaemolyticus est naturellement présente dans les eaux marines et ne signifie pas la contamination par des eaux usées.

Les infections se manifestent habituellement selon trois principaux syndromes cliniques :

  • Gastroentérite (60 à 80 % des cas) avec diarrhée, crampes abdominales, nausées, vomissements ;
  • Infection de plaies (34 %) spontanément résolutive ;
  • Septicémie (5%) en particulier chez des patients immunodéficients ou présentant un pathologie chronique préexistante.

Le risque pour les voyageurs est faible, et la maladie peut être évitée si les crustacés sont cuits avant d'être consommés.

Source : Promed.

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