La transmission du virus Monkeypox se poursuit au Nigeria Médecine des voyages

Publié le 30 oct. 2018 à 10h34

Biographie

- Médecin biologiste à la retraite.
- Auparavant : médecin biologiste dans un hôpital d'Instruction des armées pendant 6 ans, puis détaché pendant 20 ans par le Service de santé des armées comme virologiste d'abord puis comme directeur dans 3 instituts du Réseau international des Instituts Pasteur.

Liens d'intérêt

- Aucune rémunération actuelle ou dans le passé de l'industrie pharmaceutique.
- Aucun investissement financier dans une firme pharmaceutique.
- Aucune participation à des études cliniques de vaccins.

Au Nigeria, 10 nouveaux cas de monkeypox dont deux biologiquement confirmés ont été notifiés portant le total à 86 depuis le début de l'année. Les 10 nouveaux cas suspects ont été notifiés dans l'État d'Ebonyi (4 cas), l'État de Rivers (2 cas), et l'État de Bayelsa (4 cas).  

Un total de 86 cas ont été notifiés en 2018 dans les États suivants : l'État d'Abia, l'État d'Akwa Ibom, l'État d' Anambra, l'État de Bayelsa, L'État de Cross River, l'État du Delta, l'État d'Edo, l'Étatd'Enugu, l'État d'Imo, l'État de Lagos, l'État de Nassarawa, l'État d'Oyo, l'État du Plateau, l'État de Rivers et le Territoire de la capitale fédérale du Nigéria.

Trente huit cas ont été biologiquement confirmées, un probable, 10 résultats sont en attente et 2 décès ont été notifiés.

Depuis le début de l'épidémie en septembre 2017, 116 cas confirmés et 280 cas suspects ont été notifiés.

Le séquençage génétique suggère de multiples sources d'introduction du virus Monkeypox dans la population humaine avec des preuves de transmission d'humain à humain. 

Rappels sur le monkeypox

Le monkeypox est une maladie largement auto-limitante, c'est-à-dire une maladie qui se résout elle-même. Des éruptions cutanées vésiculaires généralisées, de la fièvre et un gonflement douloureux des mâchoires sont des symptômes caractéristiques associés à une infection. Bien qu'il n'y ait pas de médicament spécifique pour traiter la maladie, lorsque des soins de soutien intensifs sont fournis, pratiquement tous les patients se rétablissent complètement, comme nous l'avons vu avec la flambée actuelle.

Le virus monkeypox est un membre du genre Orthopoxvirus dans la famille des Poxviridae. Les singes ne sont pas les réservoirs du virus. Les principaux réservoirs suspects sont des rongeurs, comme les écureuils (Funisciurus sp. un rongeur arboricole), et des rongeurs terrestres (genres Cricetomys et Graphiurus).

L'infection résulte d'un contact direct avec le sang, les fluides corporels, ou des éruptions cutanées d'animaux infectés (manipulation de macaques infectés, ou de rongeurs).

La transmission secondaire d'humain à humain, résulte d'un contact étroit avec les excrétions des voies respiratoires infectées, avec les lésions de la peau d'une personne infectée ou avec des objets contaminés récemment.

Après une période d'incubation de 6 à 16 jours, la période de l'invasion (0-5 jours), est caractérisée par de la fièvre, des maux de tête intenses, une lymphadénopathie (gonflement des ganglions lymphatiques), des douleurs musculaires. Puis survient une éruption cutanée sur le visage (dans 95% des cas), sur les paumes des mains et la plante des pieds (75%) et presque simultanément sur le corps. L'éruption se manifeste par des maculopapules (lésions avec un fond plat), puis des vésicules (petites cloques remplies de liquide), et des pustules, suivies par des croûtes. Les symptômes de la variole du singe durent habituellement de 14 à 21 jours.

Le virus est transmis par un animal infecté ou par contacts avec des éruptions cutanées, du sang ou les fluides corporels de l'animal. Le virus peut aussi être transmis personne à personne par contact et le contact respiratoire ou direct avec la literie ou les vêtements contaminés.

Il n'y a pas de traitement spécifique pour monkeypox.

Source : Nigeria Centre for Disease Control.