Cas humains de fièvre de la vallée du Rift au Kenya

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Au Kenya, le 11 février 2019, les autorités sanitaires ont notifié deux cas de fièvre de la vallée du Rift (RVF, Rift Valley Fever).

Les tests effectués au laboratoire de l'Institut de recherche médicale du Kenya à Nairobi ont été confirmés positifs pour le virus. Les deux patients résident dans le village de Rurii dans le sous-comté Ol Kalou, de la province centrale, où ils ont probablement été en contact avec des animaux infectés.

En effet des animaux ont été confirmés positifs pourla fièvre de la vallée du Rift dans le sous-comté d'Ol Kalou. Les victimes, selon des médecins, présentaient des douleurs musculaires, des étourdissements, une perte de poids et des maux de tête.

Rappels sur la fièvre hémorragique de la vallée du Rift

La fièvre de la vallée du Riftest une zoonose majeure causée par un virus du genre _Phlebovirus_de la famille des Bunyaviridae. Le virus affecte différentes espèces animales (buffles, chameaux, bovins, caprins et moutons) et peut être transmise à l'homme :

  • soit par contact direct avec le sang ou les fluides corporels animaux lors de l'abattage ou de l'ingestion de viande ou de lait d'animaux contaminés ;
  • soit indirectement par des piqûres d'arthropodes, en particulier par des arthropodes du genre_Aedes_.

La forme bénigne** defièvre de la vallée du Rift**

Chez l'homme, c'est la forme la plus fréquente. Elle survient après une incubation de 2 à 6 jours, et se manifeste sous la forme d'un syndrome pseudo-grippal (fièvre, de myalgies, d'arthralgies et de céphalées) qui dure de 4 à 7 jours.

Dans les formes graves on peut observer :

  • Une forme oculaire (0,5 à 2 %) avec des lésions rétiniennes qui se traduisent par une baisse de la vision ou une gêne visuelle. La maladie peut guérir spontanément sans laisser de séquelles ou provoquer une baisse définitive de leur acuité visuelle.
  • Une méningo-encéphalite (moins de 1 %) avec complications neurologiques graves courantes.
  • Une forme hémorragique (moins de 1 %): 2 à 4 jours après le début de la maladie, le patient présente les signes d'une atteinte hépatique grave avec ictère (jaunisse). Des phénomènes hémorragiques apparaissent ensuite: vomissements de sang, sang dans les selles, purpura ou ecchymoses (provoquées par des saignements cutanés internes), saignements du nez ou des gencives, hémorragies gynécologiques. Le taux de létalité pour ce syndrome hémorragique est élevé et se situe aux alentours de 50 %. Le décès survient habituellement trois à six jours après l'apparition des symptômes.

Source :Promed.

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