Cas de leishmaniose cutanée chez des réfugiés syriens au Liban

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Des cas de leishmaniose cutanée ont été confirmés parmi les réfugiés syriens dans le nord duLiban, mettant en évidence la nécessité d'une prévention.

Il y a environ 1,5 million de réfugiés syriens au Liban. Peu de cas de leishmaniose cutanée avaient été enregistrés au Liban avant 2012, mais la maladie est endémique en Syrie.

Les chercheurs au Liban et au Royaume-Uni ont testé 48 cas suspects de leishmaniose cutanée chez les réfugiés syriens et les analyses moléculaires réalisée sur les lésions cutanées a révélé que Leishmania tropicaétait l'espèce parasitaire causant plus de 90 % des infections.

Les lésions cutanées ont été guéries chez la plupart des patients avec 1 ou 2 cures de traitement intra-lésionnel avec du Glucantime®.

Les chercheurs ont également trouvé des preuves d'une transmission locale possible par des phlébotomes indigènes chez 3 réfugiés auparavant en bonne santé et qui avaient vécu au Liban depuis presque 3 ans. Cela soulève des inquiétudes au sujet du potentiel de résurgence de la maladie au Liban.

Rappels sur la leishmaniose

Les leishmaniosessont des parasitoses dont l'agent pathogène est un protozoaire flagellé du genre Leishmania. Il s'agit d'une zoonose, transmise de vertèbré à vertèbré par un moucheron hématophage, le phlébotome. Lesphlébotomes piquent surtout le soir et la nuit par temps calme. Leur gîte est constitué par les anfractuosités de murs et de terriers où ils se gorgent sur des mammifères pouvant constituer le réservoir pour certaines espèces de leishmanies.

Parmi les leishmanioses cutanée on distingue 2 formes :

Les** leishmanioses cutanées**où la lésion élémentaire est un nodule non ulcéré de petite taille. Puis les nodules deviennent très nombreux et disséminés sur l'ensemble du corps qui deviennent confluents et forment de larges plaques infiltrées. L'aspect du malade s'apparente à celui d'un lépreux lépromateux, notamment au niveau du visage (aspect léonin).

Les leishmaniosescutanéo-muqueuses qui évolue en deux temps : la lésion cutanée initiale pouvant être ultérieurement suivie par une atteinte muqueuse secondaire qui débute à la muqueuse nasale avec un granulome qui siège souvent à la partie antérieure de la cloison nasale, rapidement envahie et détruite. La perforation qui en résulte est considérée comme un symptôme quasi pathognomonique de leishmaniose cutanéo-muqueuse.

Il est conseillé aux voyageurs de se protéger des piqûres dephlébotome. Il convient de respecter les mesures habituelles de lutte anti-vectorielle:

  • port de vêtements couvrants ;
  • répulsifs anti-moustiques, contenant du DEET, sur la peau découverte ;
  • vêtements et moustiquaire imprégnés d'insecticide pour la sieste et la nuit ;
  • pulvérisations domiciliaires et péri-domiciliaires de pyréthrinoïdes de synthèse ;
  • les personnes qui utilisent un écran solaire doivent appliquer le répulsif 20 minutes après l'écran solaire.

Source : Promed.

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