Cas humain de fièvre de la vallée du Rift en République Centrafricaine

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En République Centrafricaine, le 19 août 2019, l'Institut Pasteur de Bangui (IPB), a notifié un cas confirmé de fièvre de la vallée du Rift (RVF) dans la sous-préfecture deBoali, préfecture de Ombella-M'Poko.

Le patient est un agriculteur de 45 ans du village de Bogoin qui est tombé malade le 5 août 2019 et a présenté le 8 août 2019 de la fièvre, des frissons, des maux de tête, des nausées, une asthénie, des myalgies et arthralgies et une douleur rétro-oculaire.

Les résultats des tests ont confirmé l'infection par le virus de la fièvre de la vallée du Rift par biologie moléculaire (RT-PCR).
Une enquête a identifié 7 cas suspects supplémentaires âgés de 5 à 45 ans. Un total de 12 échantillons sanguins (5 de cas suspects et 7 des cas témoins sains) sont en cours d'analyse.

L'enquête de santé animale menée dans la communauté aurait identifié des animaux domestiques malades (vaches et moutons), manifestant des symptômes tels que l'écoulement nasal, la toux et la diarrhée. Au total 21 échantillons de sang ont été prélevés sur les animaux malades, les résultats des tests sont en cours.

Rappels sur la fièvre hémorragique de la vallée du Rift

La fièvre de la vallée du Riftest une zoonose majeure causée par un virus du genre _Phlebovirus_de la famille des Bunyaviridae. Le virus affecte différentes espèces animales (buffles, chameaux, bovins, caprins et moutons) et peut être transmise à l'homme :

  • soit par contact direct avec le sang ou les fluides corporels animaux lors de l'abattage ou de l'ingestion de viande ou de lait d'animaux contaminés ;
  • soit indirectement par des piqûres d'arthropodes, en particulier par des arthropodes du genre_Aedes_.

La forme bénigne** de fièvre de la vallée du Rift**

Chez l'homme, c'est la forme la plus fréquente. Elle survient après une incubation de 2 à 6 jours, et se manifeste sous la forme d'un syndrome pseudo-grippal (fièvre, de myalgies, d'arthralgies et de céphalées) qui dure de 4 à 7 jours.

Dans les formes graves on peut observer :

  • Une forme oculaire (0,5 à 2 %) avec des lésions rétiniennes qui se traduisent par une baisse de la vision ou une gêne visuelle. La maladie peut guérir spontanément sans laisser de séquelles ou provoquer une baisse définitive de leur acuité visuelle.
  • Une méningo-encéphalite (moins de 1 %) avec complications neurologiques graves courantes.
  • Une forme hémorragique (moins de 1 %): 2 à 4 jours après le début de la maladie, le patient présente les signes d'une atteinte hépatique grave avec ictère (jaunisse). Des phénomènes hémorragiques apparaissent ensuite: vomissements de sang, sang dans les selles, purpura ou ecchymoses (provoquées par des saignements cutanés internes), saignements du nez ou des gencives, hémorragies gynécologiques. Le taux de létalité pour ce syndrome hémorragique est élevé et se situe aux alentours de 50 %. Le décès survient habituellement trois à six jours après l'apparition des symptômes.

Source : Bureau Afrique de l'Organisation mondiale de la santé ; Promed.

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