En Afrique du Sud, le National Institute for Communicable Diseases, and Geosentinel Site de Johannesbourg a rapporté un cas confirmé de trypanosomiase humaine africaine chez un expatrié travaillant dans la recherche de conservation dans la réserve de gibier Marsh Vwaza, au
Malawi.
Le patient a développé une maladie fébrile aiguë accompagnée d'un chancre trypanosomique typique avec thrombocytopénie et dysfonctionnement rénal et hépatique.
Il a été transféré dans un hôpital de Johannesburg pour traitement.
La trypanosomiase africaine est endémique dans les réserves de chasse d'Afrique australe et doit être suspectée chez les personnes qui présentent une fièvre après avoir visité les réserves de chasse en Afrique australe alors que le diagnostic de paludisme est écarté.
Rappels sur la trypanosomiase humaine africaine
La trypanosomiase humaine africaine, plus connue sous le nom de maladie du sommeil africaine, est une maladie parasitaire qui tue des milliers de personnes en Afrique subsaharienne chaque année.
La trypanosomiase humaine africaine est une parasitose à transmission vectorielle. Le parasite est un protozoaire appartenant au genre Trypanosoma. Il est transmis à l'homme par la piqûre d'une glossine, ou mouche tsé-tsé, (du genre Glossina) qui s'est elle-même infectée à partir d'êtres humains ou d'animaux porteurs de parasites pathogènes. On trouve uniquement les mouches tsé-tsé en Afrique subsaharienne et seules certaines espèces transmettent la maladie.
La trypanosomiase humaine africaine se présente sous deux formes, dues à deux parasites différents:
Les populations rurales vivant dans les régions où a lieu la transmission et qui dépendent de l'agriculture, de la pêche, de l'élevage ou de la chasse sont les plus exposées à la mouche tsé-tsé et par conséquent à la maladie. La trypanosomiase humaine africaine est une maladie intégrée dans le programme de l'Organisation mondiale de la santé des maladies négligées, un travail conséquent de cartographie a été mis en place et reste accessible à partir du site de l'OMS :
La trypanosomiase humaine africaine reste rare chez les touristes. Un travail rétrospectif mené publié en 2008 a permis une estimation de l'incidence de la trypanosomiase humaine africaine chez le touriste français à 1,2 par million de voyageurs. Toutefois, depuis 15 ans, on observe au niveau mondial un signalement régulier de cas chez les touristes. Les modifications des modes de séjours avec le développement de l'écotourisme, du tourisme solidaire, mais également les circuits organisés de visites ou de safaris dans les parcs animaliers favorisent le contact touriste-vecteur.
Ainsi, les visiteurs de parcs et de safaris doivent être conscients de la présence de mouche tsé-tsé et éviter d'être piqué (port de vêtements couvrants imprégnés d'insecticides, répulsifs anti-insectes sur la peau découverte).
Source : Promed.
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