Cas fatal de fièvre de la vallée du Rift en Ouganda

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A la fin du mois de novembre 2019, les autorités sanitaires de l'Ouganda ont notifié à l'Organisation mondiale de la santé, un cas mortel de fièvre de la vallée du Rift (FVR) dans le nouveau district d'Obongi.

Le cas était un homme du Soudan du Sud âgé de 35 ans qui vivait dans le camp de réfugiés de Palorinya dans le district d'Obongi en Ouganda.

Le patient avait des antécédents de voyage au Soudan du Sud entre le 12 et le 19 novembre 2019 pour récolter le manioc.

Dans son pays d'origine, il a développé de la fièvre et d'autres symptômes et a été traité pour le paludisme. Cependant, son état a empiré. Il est ensuite retourné dans le camp de réfugiés en Ouganda et ses symptômes ont progressé et il a été hospitalisé.

Une fièvre hémorragique virale était suspectée. Des échantillons ont été collectés et envoyés à l'U__ganda Virus Research Institute; cependant, le patient est décédé. Au 24 novembre, 19 contacts au total, dont 10 agents de santé, avaient été enregistrés au cours de la recherche active.

Rappels sur la fièvre hémorragique de la vallée du Rift

La fièvre de la vallée du Riftest une zoonose majeure causée par un virus du genre Phlebovirusde la famille des Bunyaviridae. Le virus affecte différentes espèces animales (buffles, chameaux, bovins, caprins et moutons) et peut être transmise à l'homme :

  • soit par contact direct avec le sang ou les fluides corporels animaux lors de l'abattage ou de l'ingestion de viande ou de lait d'animaux contaminés ;
  • soit indirectement par des piqûres d'arthropodes, en particulier par des arthropodes du genre_Aedes_.

La forme bénigne** de fièvre de la vallée du Rift**

Chez l'homme, c'est la forme la plus fréquente. Elle survient après une incubation de 2 à 6 jours, et se manifeste sous la forme d'un syndrome pseudo-grippal (fièvre, de myalgies, d'arthralgies et de céphalées) qui dure de 4 à 7 jours.

Dans les formes graves on peut observer :

  • Une forme oculaire (0,5 à 2 %) avec des lésions rétiniennes qui se traduisent par une baisse de la vision ou une gêne visuelle. La maladie peut guérir spontanément sans laisser de séquelles ou provoquer une baisse définitive de leur acuité visuelle.
  • Une méningo-encéphalite (moins de 1 %) avec complications neurologiques graves courantes.
  • Une forme hémorragique (moins de 1 %): 2 à 4 jours après le début de la maladie, le patient présente les signes d'une atteinte hépatique grave avec ictère (jaunisse). Des phénomènes hémorragiques apparaissent ensuite: vomissements de sang, sang dans les selles, purpura ou ecchymoses (provoquées par des saignements cutanés internes), saignements du nez ou des gencives, hémorragies gynécologiques. Le taux de létalité pour ce syndrome hémorragique est élevé et se situe aux alentours de 50 %. Le décès survient habituellement trois à six jours après l'apparition des symptômes.

Sources :_Outbreak News Today ;_Bureau Afrique de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

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