En Chine, le 20 janvier 2020, les autorités sanitaires ont notifié 139 nouveaux cas de pneumonie à nouveau coronavirus (2019-nCoV) en deux jours, l'épidémie s'étendant de Wuhan à d'autres grandes villes chinoises.
À Wuhan, le gouvernement de la province du Hubei déclare :
À Beijing, 5 cas ont été confirmés.
À Shenzhen, un cas a été confirmé.
Le 19 janvier, la Commission de la santé du Guangdong a notifié un cas confirmé de 2019-nCoV. Le patient est un homme de 66 ans qui a visitéà Wuhan le 29 décembre 2019, des parents ont développé de la fièvre et de la fatigue le 3 janvier 2020, et sont revenus à Shenzhen le 4 janvier 2020. Il a été hospitalisé à Shenzhen le 11 janvier. Le 19 janvier, des échantillons du patient ont été testés positifs pour le 2019-nCoV. Les mesures de contrôle, y compris la recherche des contacts, sont en cours.
À Guangdong, 14 cas seraient en cours d'identification.
Dans la province du Sichuan, 7 cas suspects ont été identifiés.
Dans la province du Yunnan, un cas suspect a été identifié.
À Shanghai, deux cas suspects ont été identifiés.
Dans la région autonome du Guangxi Zhuang, un cas suspect a été identifié.
Dans la province du Shandong, un cas suspect a été identifié.
En Corée du Sud, le 20 janvier, les autorités sanitaires ont notifié un premier cas confirmé causé par ce virus. Il s'agit d'une Chinoise de 35 ans souffrant de fièvre et de problèmes respiratoires après avoir voyagé depuis Wuhan. Elle a été mise en isolement et traitée dans un hôpital local.
Pour mémoire : deux cas en Thaïlande et un cas au Japon ont déjà été notifiés.
Les 6 cas, chinois, thaïlandais, japonais, et Sud Coréens ont tous des antécédents de voyage à Wuhan, en Chine.
La forte augmentation des personnes infectées survient alors que des millions de Chinois se préparent à voyager pour les vacances du Nouvel An lunaire.
L'épidémie a ravivé les souvenirs du virus Sars, également un coronavirus, qui a tué 774 personnes au début des années 2000 dans des dizaines de pays, principalement en Asie.
Le 10 janvier, la nouvelle séquence du génome du coronavirus a été rendue publique. La séquence été déposé dans la base de données GenBank (numéro d'acquisition MN908947) et a été téléchargée sur l'initiative mondiale du partage de toutes les données sur la grippe (GISAID).
Une analyse préliminaire a montré que les nouveaux clusters de coronavirus (2019-nCoV) avec le clade CoV lié au SRAS et diffère du génome de base du CoV de chauve-souris connu.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un ensemble de documents techniques tels que la définition des cas, les directives de laboratoire, la gestion clinique.
Le 19 janvier, la Commission nationale chinoise de la santé a signalé qu'un nouvel acide nucléique de coronavirus avait été identifié ; un kit de détection a été délivré et toutes les régions devraient renforcer l'usage des tests. Il est demandé à tous les acteurs de la santé publique de publier les informations sur les cas confirmés et de mettre en place rapidement les mesures de prévention et de contrôle des épidémies qui ont été préconisées.
L'analyse du code génétique du nouveau virus montre qu'il est plus étroitement lié au virus Sars que tout autre coronavirus humain.
Des experts britanniques ont déclaré à la BBC que le nombre de personnes infectées pourrait être bien supérieur aux chiffres officiels, avec des estimations proches de 1 700.
Le 2019-nCoV, tel qu'il a été nommé, est considéré comme une nouvelle souche de coronavirus qui n'a pas encore été identifiée chez l'homme.
Les coronavirus sont une large famille de virus, mais seuls six (le nouveau en ferait sept) sont connus pour infecter l'être humain.
Les scientifiques pensent qu'une source animale est "la source primaire la plus probable" mais qu'une transmission interhumaine s'est produite.
Les signes d'infection comprennent des symptômes respiratoires, de la fièvre, de la toux, un essoufflement et des difficultés respiratoires.
À partir de vendredi, la plupart des Chinois commenceront leurs vacances du Nouvel An lunaire d'une semaine.
C'est un moment où des centaines de millions de personnes voyagent en Chine pour rendre visite à leur famille, ce qui fait craindre que les autorités ne soient pas en mesure de surveiller de manière adéquate la propagation de la maladie.
Wuhan est une plaque tournante des transports et les autorités y utilisent depuis près d'une semaine des scanners de température dans les aéroports et les gares routière et ferroviaire. Les personnes ayant de la fièvre reçoivent un masque et sont surveillées en milieu hospitalier.
Les autorités affirment qu'elles contrôleront désormais également toutes les personnes quittant la ville.
À la gare centrale de Pékin, certains voyageurs portent des masques mais ne semblent pas trop préoccupés par le virus.
L'Organisation mondiale de la santé conseille au voyageur :
L'OMS ne recommande pour l'instant aucune mesure sanitaire spécifique aux voyageurs. En cas de symptômes évoquant une maladie respiratoire pendant ou après le voyage, les voyageurs sont encouragés à consulter un médecin et à partager leurs antécédents de voyage avec leur fournisseur de soins de santé. Les conseils aux voyageurs ont été mis à jour.
L'OMS fournit des conseils aux pays se préparant à toute épidémie.
Afin d'éviter au maximum la dissémination du virus 2019-nCoV sur le territoire métropolitain, devant une fièvre ou des symptômes respiratoires dans les jours qui suivent le retour d'un voyage en Chine et plus largement en Asie du Sud Est, il faut consulter son médecin au plus vite en signalant son voyage.
Sources : Wuhan Municipal Health Commission (WMHC) ;WHO IHR, WHO DON, China CDC, WHO statement ; WHO advice on trade and travel, Hong Kong Department of Health, WHO technical documents, Thai MoH, Japan MoH ; Vietnam MoH ; ECDC 2019-nCoV website, WHO coronavirus website, Health Commission of Beijing Province ; Health Commission of Guangdong Province, Korean CDC ; FLu trackers. com.
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