Nouvelle épidémie à Vibrio Parahaemolyticus associée à la consommation de moules en Nouvelle-Zélande
En Nouvelle-Zélande le Ministry of Primary Industries a notifié 8 cas confirmés d'infections à Vibrio parahaemolyticusassociés à la consommation de moules.
Six patients avaient consommé des moules crues récoltées dans deux zones commerciales du Coromandel. Les moules ont été achetées à l'état brut, dans leur coquille.
La _New Zealand Food Safety_a exhorté les gens à cuire les moules à plus de 65 degrés C (149 degrés F) pendant une minute après une augmentation des infections associées aux moules cultivées commercialement dans la région de Coromandel.
Dans cette même région une épidémie était déjà survenue en 2019, avec 28 patients signalés (nouvelledu 25 juin 2019) La plupart des personnes tombées malades ont acheté des moules de Nouvelle-Zélande cultivées commercialement dans une zone de culture de la péninsule du Coromandel.
Rappel sur Vibrio parahemolyticus
Vibrio parahaemolyticus, une bactérie de la famille des Vibrionaceae, est présent dans le monde entier, principalement chez des animaux filtreurs, dont les coquillages (moules, palourdes et huitres notamment) et chez certains poissons. Elle est naturellement présente dans les eaux marines, en particulier l'été lorsque la température de l'eau augmente, et ne signifie pas la contamination des eaux usées.
C'est une source d'infection alimentaire. La gastro-entérite (70 à 80 % des cas) représente le tableau clinique le plus fréquent et s'accompagne de symptômes tels que diarrhée (parfois sanguinolente et liquide), de crampes abdominales, de nausées et vomissements, de maux de tête, et d'une fièvre. L'infection est en général spontanément résolutive et d'intensité modérée, durant environ 3 jours chez les patients immunocompétents. Une infection de plaie ou une septicémie peuvent survenir après exposition à la bactérie.
La bactérie Vibrio parahaemolyticus est naturellement présente dans les eaux marines et ne signifie pas la contamination par des eaux usées.
Les infections se manifestent habituellement selon trois principaux syndromes cliniques :
- gastroentérite (60 à 80 % des cas) avec diarrhée, crampes abdominales, nausées, vomissements ;
- infection de plaies (34 %) spontanément résolutive ;
- septicémie (5 %) en particulier chez des patients immunodéficients ou présentant un pathologie chronique préexistante.
Le risque pour les voyageurs est faible, et la maladie peut être évitée si les crustacés sont cuits avant d'être consommés.
Source : Food Safety News.