Cas humains de fièvre de la vallée du Rift en Mauritanie

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En Mauritanie, le gouvernement mauritanien a annoncé que 3 décès dus à la fièvre de la vallée du Rift ont été signalé parmi 5 cas enregistrés dans les gouvernorats de Tigant et Assaba, tandis que plusieurs cas d'animaux ont été enregistrés dans 5 régions (nouvelle n° 16405 du 27 septembre 2020).

Les autorités sanitaires ont conseillé au public de suivre plusieurs mesures de précaution, notamment "chauffer le lait avant la consommer, cuire correctement la viande, éviter les contacts entre animaux et l'homme, se laver les mains avec du savon après avoir touché des animaux, brûler et enterrer les cadavres d'animaux et dormir sous des moustiquaires.

Rappels sur la fièvre hémorragique de la vallée du Rift.

La fièvre de la vallée du Rift est une zoonose majeure causée par un virus du genre Phlebovirus de la famille des Bunyaviridae. Le virus affecte différentes espèces animales (buffles, chameaux, bovins, caprins et moutons) et peut être transmise à l'homme :

  • soit par contact direct avec le sang ou les fluides corporels animaux lors de l'abattage ou de l'ingestion de viande ou de lait d'animaux contaminés ;
  • soit indirectement par des piqûres d'arthropodes, en particulier par des arthropodes du genre Aedes.

La forme bénigne** de fièvre de la vallée du Rift.**

Chez l'homme, c'est la forme la plus fréquente. Elle survient après une incubation de 2 à 6 jours, et se manifeste sous la forme d'un syndrome pseudo-grippal (fièvre, de myalgies, d'arthralgies et de céphalées) qui dure de 4 à 7 jours.

Dans les formes graves on peut observer :

  • Des atteintes oculaires (0,5 à 2 % des cas) avec des lésions rétiniennes entrainant une baisse de la vision ou une gêne visuelle. La maladie peut guérir spontanément sans laisser de séquelles ou provoquer une baisse définitive de l'acuité visuelle.
  • Une méningo-encéphalite (moins de 1 % des cas) avec complications neurologiques graves courantes.
  • Une forme hémorragique (moins de 1 % des cas) : 2 à 4 jours après le début de la maladie, le patient présente les signes d'une atteinte hépatique grave avec ictère (jaunisse). Des phénomènes hémorragiques apparaissent ensuite : vomissements de sang, sang dans les selles, purpura ou ecchymoses (provoquées par des saignements cutanés internes), saignements du nez ou des gencives, hémorragies gynécologiques. La létalité (proportion de décès parmi les cas) pour ce syndrome hémorragique est élevée et se situe aux alentours de 50 %. Le décès survient habituellement trois à six jours après l'apparition des symptômes.

Source : ProMED.

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