Aux Etats-Unis, l'Arkansas signale deux cas d'encéphalite équine de l'Est chez des chevaux Médecine des voyages

Publié le 3 sept. 2021 à 18h45

Biographie

- Médecin biologiste à la retraite.
- Auparavant : médecin biologiste dans un hôpital d'Instruction des armées pendant 6 ans, puis détaché pendant 20 ans par le Service de santé des armées comme virologiste d'abord puis comme directeur dans 3 instituts du Réseau international des Instituts Pasteur.

Liens d'intérêt

- Aucune rémunération actuelle ou dans le passé de l'industrie pharmaceutique.
- Aucun investissement financier dans une firme pharmaceutique.
- Aucune participation à des études cliniques de vaccins.

Aux États-Unis, le Department of Agriculture de l'Arkansas signale 2 cas d'encéphalite équine de l'Est (EEE) chez des chevaux dans deux endroits distincts du comté de Pulaski. Le ministère de l'agriculture de l'Arkansas exhorte les propriétaires à surveiller de près leur cheval pour déceler les premiers signes cliniques.

Rappels sur l'encéphalite équine de l'Est :

Le virus de l'encéphalite équine de l'Est est un Alphavirus de la famille des Togaviridae. Dans la nature, l'alternance des infections chez les oiseaux et les moustiques maintient la circulation du virus. Le virus est hébergé par les oiseaux et est transmis aux équidés (chevaux, ânes et zèbres), plus rarement à l'homme, par la piqûre d'un moustique infecté.

Les signes cliniques de l'encéphalite équine de l'Est chez le cheval peuvent être compatibles avec d'autres maladies neurologiques comme la rage et l'infection à Equine Herpes virus (EHV-1), il est donc important pour les propriétaires de chevaux de consulter un vétérinaire pour obtenir un diagnostic précis. Chez les chevaux le virus EEE met deux à cinq jours pour provoquer des symptômes et a un taux de mortalité de 90%. Le virus provoque des trébuchements et une mauvaise coordination, une incapacité à se lever, une paralysie, une pression sur la tête, des cercles et des convulsions.

Selon les Centers for Disease Control and Prévention la maladie est rare chez l'homme, seuls quelques cas étant signalés aux États-Unis chaque année. Si la plupart des personnes infectées n'ont pas de maladie apparente, des cas graves impliquant une encéphalite sont néanmoins signalés avec une mortalité de 30 %. Le risque  de lésions cérébrales est important chez les survivants.

Le voyageur doit réduire le risque d'être infecté par ce virus en appliquant les règles de protection personnelle antivectorielle qui vont limiter le risque de piqûre de moustique :

  • port de vêtements couvrants imprégnés d'insecticides,
  • utilisation de répulsifs à base de DEET, Picaridine ou IR 3535 sur les parties découvertes aux heures où les moustiques sont les plus actifs (les moustiques piquent généralement au crépuscule et à l'aube).
Chez les animaux, la prévention la plus efficace est la vaccination.

 

Source : Outbreak News Today.