Cas suspect de bartonellose en Equateur Médecine des voyages

Publié le 15 fév. 2022 à 00h00

Biographie

- Médecin biologiste à la retraite.
- Auparavant : médecin biologiste dans un hôpital d'Instruction des armées pendant 6 ans, puis détaché pendant 20 ans par le Service de santé des armées comme virologiste d'abord puis comme directeur dans 3 instituts du Réseau international des Instituts Pasteur.

Liens d'intérêt

- Aucune rémunération actuelle ou dans le passé de l'industrie pharmaceutique.
- Aucun investissement financier dans une firme pharmaceutique.
- Aucune participation à des études cliniques de vaccins.

En Equateur, selon les autorités sanitaires un patient a présenté des lésion cutanées compatible avec la verrue péruvienne, infection causée par la bactérie Bartonella baciliformis transmise par la piqûre d'un phlébotome. Une enquête est en cours dans la zone pour piéger des phlébotomes de type Lutzomyia et vérifier s'ils sont porteurs de la bactérie. Le lieu de contamination n'est pas précisé dans le rapport.

Rappels sur la bartonellose :La bartonellose (également appelée maladie de Carrión, fièvre Oroya  ou verruga du Pérou) est causée par la bactérie Bartonella bacilliformis du genre Bartonella, famille des Bartonellaceae.
Bartonella bacilliformis est endémique dans les régions montagneuses à l'ouest de la Cordillère des Andes du Pérou, de l'Equateur et de la Colombie et semble avoir progressé vers des altitudes plus basses entre les montagnes et les jungles. Elle est transmise à l'homme par la piqûre très douloureuse d'un phlébotome qui est actif lors de la tombée de la nuit, Lutzomyia verrucarum.

L'infection provoque un malaise avec fièvre et anémie hémolytique et subictère, puis des douleurs articulaires, une hépatosplénomégalie. Après quelques semaines surviennent des éruptions (verruga peruana) qui ressemblent à des cloques remplies de sang sur la tête et les membres. L'évolution spontanée est grave avec 40 % de mortalité. 

Le traitement repose sur les tétracyclines ou le chloramphénicol. Sous traitement antibiotique, la mortalité chute à près de 8 %.

Source : ProMED.