Expansion de la leishmaniose en altitude au Népal

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Au Népal, Sur les 219 cas de leishmaniose viscérale ou kala-azar signalés au cours de l'exercice 2020-2021, environ 21 ont été signalés dans le district de Kalikot, un district montagneux.

La leishmaniose viscérale est transmise par la piqûre d'un phlébotome femelle infecté qui dans le passé ne survivrait pas dans les zones au-dessus de 650 mètres. Sa détection dans des endroits inconnus comme Kalikot, où l'altitude varie de 738 mètres à 4000 mètres indique que les phlébotomes peuvent survivre à des altitudes plus élevées, un impact probable du changement climatique.

Selon la Division de l'épidémiologie et du contrôle des maladies, des cas de maladies à transmission vectorielle telles que le kala-azar et la dengue ont été signalés dans des districts comme Mugu, Humla, Jajarkot, Jumla et Salyan, qui sont considérés comme des endroits plus froids. Le rapport montre également de plus en plus de preuves que le réchauffement climatique a étendu la répartition altimétrique des Anopheles, Culex et Aedes au-dessus de 2000 mètres au Népal.

Rappel sur la leishmaniose viscérale :

Les leishmanioses sont des parasitoses dont l'agent pathogène est un protozoaire flagellé du genre Leishmania. Il s'agit d'une zoonose, transmise de vertébré à vertébré par un moucheron hématophage, le phlébotome. Les phlébotomes piquent surtout le soir et la nuit par temps calme. Leur gîte est constitué par les anfractuosités de murs et de terriers où ils se gorgent sur des mammifères pouvant constituer le réservoir pour certaines espèces de Leishmania.
Les symptômes comprennent la fièvre, l'amaigrissement, l'anémie, l'hépatomégalie (gros foie) et la splénomégalie (grosse rate).

Recommandations pour les voyageurs

Les voyageurs qui ont des activités à l'extérieur, plus particulièrement la nuit ou au crépuscule, peuvent présenter un risque accru de leishmaniose. Il n'existe pas de vaccin ou de traitement préventif de la leishmaniose. La prévention pour le voyageur repose sur la protection personnelle anti-vectorielle. Il s'agit :

  • D'éviter autant que possible les activités de plein air, en particulier du crépuscule à l'aube, lorsque les phlébotomes sont généralement les plus actifs.
  • De porter de vêtements couvrants imprégnés de produits insecticides vêtements (pyréthrinoïdes).
  • D'utiliser des répulsifs cutanés autorisés sur la marché sur les parties découvertes du corps en respectant leurs règles d'utilisation qui tient compte de la molécule utilisée, de sa concentration et de l'âge (DEET)
  • De dormir sous une moustiquaire à mailles serrées (les phlébotomes peuvent passer à travers un maillage de 2 à 3 mm), imprégnée de pyréthrinoïdes.

 

Source : ProMED.

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