Un nouveau cas d'encéphalite à virus Powassan signalé aux Etats-Unis

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Aux Etats-Unis, un homme cinquantenaire résident du comté de Windham dans le Connecticut a été testé positif au virus Powassan (POWV). C'est le 1ercas dans l'état cette année selon le Département de la santé publique du Connecticut. Les responsables de la santé exhortent les habitants àprendre des mesures pour prévenir les piqûres de tiques. C'est la période de l'année où les tiques deviennent actives et les cas d'infection par le virus POWV commencent à se produire,

L'homme est tombé malade au cours de la 4e semaine de mars 2022, et a été hospitalisé pour troubles du système nerveux central après avoir signalé une morsure de tique. Il se rétablit à son domicile. Le diagnostic a été confirmé par la présence d'anticorps spécifique au Center for Diseases Control and Prevention de Fort Collins au Colorado.

De 2017 à 2021, 12 cas d'infection à virus Powassan ont été signalés dans le Connecticut, dont 3 en 2021. Sur ces 12 cas, 2 ont été mortels.

Rappels sur le virus Powassan :

Le virus Powassan du genre Flavivirus est transmis a l'homme par les tiques infectées (Ixodes). Il est responsable d'une maladie à tropisme neurologique. En dehors de l'homme, de nombreux animaux peuvent héberger ce virus : les marmottes, les lièvres, les coyotes, les renards, les ratons laveurs et mouffettes, ainsi que les chats et les chiens domestiques.

La maladie est présente en Amérique du Nord au Canada, aux Etats-Unis avec plus de 40 cas depuis 1952, et en Russie. L'incidence saisonnière varie selon l'activité des tiques (Ixodes cookei, Ixodes marxi, Ixodes spinipalpus) qui servent de vecteurs, plus élevée dans les régions rurales ou forestières et le risque de transmission est maximal de juin à septembre.

Après une incubation de 7 à 14 jours, apparition d'une encéphalite avec dans les formes bénignes fièvre, céphalée ou méningite aseptique.
Les signes cliniques de l'infection peuvent inclure de la fièvre, des maux de tête, vomissements, un syndrome confusionnel, des convulsions et perte de mémoire. Des séquelles neurologiques peuvent se produire. Il n'existe pas de traitement spécifique, il n'existe aucun vaccin.

La maladie se manifeste surtout dans les zones forestières avec une survenue saisonnière (transmission maximale de juin à septembre) correspondant avec l'activité des tiques. Les tiques vivent dans les forêts et les sous-bois, les hautes herbes, mais également sur les parcours de golf et dans les jardins publics.

Pour réduire le risque d'être infecté il est conseillé au voyageur de :

  • porter des vêtement couvrant la peau et des chaussettes remontant sur le bas des pantalons ;
  • marcher au centre des sentiers pour éviter l'herbe et les buissons ;
  • utiliser un répulsif contenant du DEET à 50% sur les parties découvertes et un insecticide contenant de la perméthrine sur les vêtements ;
  • vérifier régulièrement au bout de quelques heures l'absence de tiques sur le corps (cuisses, bras, aisselles et jambes) ;
  • en cas de présence d'une tique, l'enlever à l'aide d'une "pince à tique" en la saisissant le plus près possible de la peau et en tirant progressivement (il faut éviter d'écraser la tique, de la bruler ou d'appliquer divers substances) ;
  • laver et désinfecter la zone de piqûre et les mains ;
  • en cas de fièvre, de rougeur de la peau (en forme d'anneau) ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.

Source : ProMED.