Les autorités sanitaires de Hong Kong ont déclaré avoir reçu des rapports de l'Hospital Authority (HA) Kowloon West Cluster selon lesquels 15 cas de mélioïdose ont été enregistrés entre août et octobre 2022. Selon les informations de l'HA, 29 cas de mélioïdose ont été enregistrés à Hong Kong depuis le début de l'année.
Les 29 cas concernent 21 hommes et huit femmes, âgés de 42 à 93 ans, dont 20 vivent à Sham Shui Po et les autres patients vivent à Kwun Tong, Wong Tai Sin, Sai Kung, Kwai Tsing, Eastern District et Yau Tsim Mong. Dix-neuf patients sont sortis de l'hôpital, quatre sont encore hospitalisés. Six patients sont décédé, il s'agit de 4 hommes et 2 femmes âgés de 54 à 93 ans, dont cinq souffraient de maladies sous-jacentes.
Rappel sur la mélioïdose :
La mélioïdose (appelée également maladie de Whitmore) est une infection due à Burkholderia pseudomallei (ou bacille de Whitmore) une bactérie de l'environnement retrouvée dans les eaux de surface, la boue, les sols argileux humides, notamment lors de l'inondation des rizières et de la plantation du riz au début de la saison de la mousson.
La mélioïdose est considérée comme endémique ou potentiellement endémique en Australie, en Asie, sur le continent américain et dans les Caraïbes, en Afrique et au Moyen Orient. On estime le nombre de cas annuel à 165 000, dont 89.000 décès. La maladie peut survenir en zone d'endémie sur un mode épidémique et son incidence est directement liée à la saison des pluies et aux inondations.
Elle touche préférentiellement les personnes travaillant dans l'agriculture, les mines et la construction. En dehors des zones d'endémie, des cas d'importation sont régulièrement rapportés chez des touristes et des migrants. Les écotouristes et les voyageurs en condition aventureuse sont plus exposés.
La mélioïdose peut être contractée de trois manières :
On estime la période d'incubation moyenne à neuf jours (1-21 jours), mais les symptômes peuvent débuter plus rapidement (<24 heures) après une inhalation.
La mortalité due à la mélioïdose aiguë varie de 10 à 50 %, mais peut être supérieure quand les ressources médicales sont limitées ou quand le malade présente des facteurs de risque (diabète, maladie chronique du foie ou du rein, thalassémie, immunodépression, maladies pulmonaires chroniques). Les taux seraient plus bas pour ce qui concerne les cas importés (6% dans une série européenne).
Le traitement repose sur des antibiotiques administrés pendant plusieurs mois.
Prévention pour le voyageur :
Le risque de contracter une mélioïdose est faible sauf à être impliqué dans des travaux agricoles ou des interventions humanitaires lors d'inondation. Les mesures suivantes permettent de réduire le risque d'exposition :
Source : Outbreak News Today.
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