Fièvre hémorragique de Crimée-Congo chez des bovins en Côte d'Ivoire

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En Côte d'Ivoire, les autorités sanitaires ont notifié le 20 octobre 2022 à l'Organisation mondiale de la santé animale (WAHIS - OIE) 6 cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF) chez des bovins, dont 2 sont morts depuis le 16 juillet, dans un établissement de 169 têtes de bétail dans la commune d'Abobo Akeikoi Djibi, dans le département d'Abidjan. Les 2 boeufs morts ont été introduits dans le troupeau où ils sont restés pendant 2 semaines avant de montrer des signes de dépression et de l'anorexie.

Un dépistage de routine a été effectué les 3 et 4 août 2022 dans les 3 enclos d'élevage. Au total, des échantillons de sang (sérum et plasma) provenant de 167 bovins ont été collectés et 1 183 tiques ont été collectées dans la zone d'Abidjan commune d'Abobo.

Le diagnostic a été confirmé par technique de biologie moléculaire (RT-PCR) à l'institut Pasteur de Côte d'Ivoire (IPCI).

La maladie est transmissible à l'Homme.

Rappels sur la fièvre hémorragique de Crimée-Congo .

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF) est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et dans les pays asiatiques au sud du 50e parallèle nord. Les hôtes du virus CCHF comprennent une large gamme d'animaux sauvages et domestiques tels que le bétail, les moutons et les chèvres.

Le virus CCHF est du genre Nairovirus, de la famille des Bunyaviridae. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque une forte fièvre, des douleurs ainsi que des nausées et vomissements, généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec une létalité (proportion de décès parmi les cas) de 10 à 40 pour cent.

La transmission à l'homme du virus se fait par piqûre de tique (du genre Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.

La majorité des cas surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.

Pour éviter la contamination par les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions

  • rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides ;
  • préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées) ;
  • traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide ;
  • protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET ;
  • en fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible ;
  • extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler ;
  • éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.

En cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes apparaissant après une piqûre de tique, le voyageur doit consulter rapidement un médecin.

Source : Organisation mondiale de la santé animale (WAHIS - OIE).

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