Trichinellose chez un ours polaire dans l’archipel du Spitzberg Médecine des voyages

Publié le 6 jan. 2023 à 16h16

Biographie

- Médecin biologiste à la retraite.
- Auparavant : médecin biologiste dans un hôpital d'Instruction des armées pendant 6 ans, puis détaché pendant 20 ans par le Service de santé des armées comme virologiste d'abord puis comme directeur dans 3 instituts du Réseau international des Instituts Pasteur.

Liens d'intérêt

- Aucune rémunération actuelle ou dans le passé de l'industrie pharmaceutique.
- Aucun investissement financier dans une firme pharmaceutique.
- Aucune participation à des études cliniques de vaccins.

Dans l'archipel du Spitzberg (territoire norvégien de Svalbard et Jan Mayen les autorités sanitaires ont notifié le 19 décembre 2022 à l'Organisation mondiale de la santé animale (WAHIS-OIE) un cas de trichinellose ou trichinose chez un ours polaire malade depuis le 18 août à Sveasletta, Svalbard.

L'animal a été euthanasié et le diagnostic a été confirmé par trichinoscopie au Norwegian Veterinary Institute (NVI).

La maladie est transmissible à l'homme et est parfois mortelle si le nombre de larves ingérées a été très important. Des séquelles neurologiques ou musculaires peuvent s'observer.

La prévention de la trichinellose humaine :

  • Au niveau individuel, la cuisson suffisante de la viande (71° C, viande grise à cœur) est la méthode de prévention idéale. La congélation de la viande n'est pas suffisante pour éliminer tout risque de transmission de la trichinellose. En ce qui concerne les charcuteries, seuls les produits cuits permettent une destruction des trichinella ; la salaison et la fumaison ne sont pas des techniques permettant la destruction du parasite.
  • Au niveau collectif, la prévention repose sur le contrôle sanitaire systématique des viandes. En France, la surveillance vétérinaire concerne la viande de cheval et de porc.

Source : Organisation mondiale de la santé animale (WAHIS-OIE).