Angiostrongylus cantonensis chez des rats à Valence en Espagne : première détection en Europe continentale

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Des chercheurs de l'Université de Valence en Espagne, ont détecté le parasite Angiostrongylus cantonensis, chez deux espèces différentes de rats dans la ville de Valence. Plus précisément, le ver a été identifié à la fois chez le rat d'égout (Rattus norvegicus), un animal commun dans les environnements urbains, et chez le rat noir (Rattus rattus), plus fréquent dans les zones rurales. Après avoir étudié 90 spécimens des deux espèces, les chercheurs ont trouvé le parasite chez 9% d'entre eux, aussi bien chez des animaux piégés en ville que chez des spécimens situés dans des zones de vergers, ce qui suggère une "large distribution".

Il s'agit de la première détection connue en Europe continentale. Sa capacité d'expansion montre qu'A.cantonensis est un parasite doté d'une grande capacité opportuniste, qui ne manque pas l'occasion de profiter de différents êtres.

Rappels sur l'angiostrongylose

L'angiostrongyloseest causée par un nématode (Angiostrongylus cantonensis) dont l'adulte parasite les artères pulmonaires du rat et dont les larves au stade 3 peuvent évoluer chez l'homme en donnant la méningite angiostrongylienne à éosinophiles. Les escargots sont les hôtes intermédiaires primaires, où les larves se développent jusqu'à ce qu'ils soient infectieux. Les humains sont des hôtes accidentels, et peuvent être infectés par l'ingestion de larves dans les escargots crus ou insuffisamment cuits ou d'autres vecteurs (crevettes ou langoustines, crabes, et grenouilles), ou d'eau ou de légumes contaminés. C'est la cause la plus courante de méningite à éosinophiles en Asie du Sud-Est et dans le bassin du Pacifique, ainsi que dans les Caraïbes.

Chez l'homme la maladie, après une incubation muette de 2 à 3 est marquée par l'installation brutale d'un syndrome méningé typique (céphalées, nausées et fièvre élevée) auquel peuvent s'associer une atteinte des paires crâniennes (paralysie faciale, diplopie...) et des troubles de la sensibilité subjective (dysesthésies, paresthésies...). L'évolution se fait presque toujours vers la résolution sans séquelles en quelques semaines.

Source : Outbreak News Today.

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