Nouvel échec dans la mise au point d’un vaccin anti-VIH

Publié le 25 jan. 2023 à 15h21

Biographie

MD, PhD, ancien directeur scientifique de l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA), Brétigny sur Orge, France.

Habilitation à diriger les recherches.

Enseignant à l’Ecole du Val-de-Grâce, à l’université d’Aix-Marseille, à l’Institut de formation en soins infirmiers Saint Joseph, Marseille.

Expert auprès de Santé publique France, de la Haute autorité de santé (HAS) et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC).

Membre du Comité de protection des personnes (CPP) Sud-Ouest et Outre-mer II.

Liens d'intérêt

Absence de lien avec l’industrie pharmaceutique.

Aucune participation à des études cliniques de médicaments ou vaccins.

Déclaration établie le 2 janvier 2012, mise à jour le 21 septembre 2021.

Dans un communiqué du 18 janvier, le laboratoire Janssen et ses partenaires (dont l'armée et le NIH américains) viennent d'annoncer l'interruption de l'essai « Mosaico » mené depuis 2019 sur un candidat vaccin contre l'infection par le VIH. Il s'agissait d'un essai de phase III, mené sur 3900 volontaires exposés au risque de contamination (hommes et personnes transgenres ayant des rapports avec des hommes ou des personnes transgenres), dans 9 pays. Le Comité Indépendant de Surveillance de l'étude (DSMB) a considéré que le vaccin n'avait pas posé de problèmes de sécurité, mais qu'il n'avait pas montré d'efficacité en comparaison avec le placébo. L'analyse d'un essai de phase II (« Imbokodo ») mené auparavant à son terme en Afrique a également mené à cette conclusion.

Le vaccin testé, Ad26.Mos4.HIV, qualifié de « mosaïque », était construit sur un vecteur adénovirus 26 exprimant des fragments de protéines de plusieurs souches de VIH. Il était administré quatre fois sur une année, un mélange de protéines virales gp140, adjuvanté par le phosphate d'aluminium, était également administré lors des visites 3 et 4. L'analyse des données collectées avant l'arrêt de l'étude va se poursuivre. Plus de 1,5 million de personnes auraient été infectées par le VIH en 2021, et 38,4 millions seraient actuellement porteuses du virus dans le monde.

Référence