Foyer d'infections à Rhinovirus au Chili Médecine des voyages

Publié le 6 mar. 2023 à 18h18

Biographie

- Médecin biologiste à la retraite.
- Auparavant : médecin biologiste dans un hôpital d'Instruction des armées pendant 6 ans, puis détaché pendant 20 ans par le Service de santé des armées comme virologiste d'abord puis comme directeur dans 3 instituts du Réseau international des Instituts Pasteur.

Liens d'intérêt

- Aucune rémunération actuelle ou dans le passé de l'industrie pharmaceutique.
- Aucun investissement financier dans une firme pharmaceutique.
- Aucune participation à des études cliniques de vaccins.

Au Chili, l'École militaire a rapporté le 2 mars 2023 que 25 cadets ont été hospitalisés le 25 février à l'Hôpital militaire de Santiago pour une infection à Rhinovirus, selon des tests analysés par l'Institute of Public Health (ISP). Les 25 malades ont été hospitalisés après avoir présenté de graves problèmes respiratoires, pour lesquels ils ont dû être isolés et examinés.

Rappel sur les Rhinovirus

Les rhinovirus sont une espèce de virus appartenant à la famille des PicornavirusIls se multiplient particulièrement vite aux températures proches de 33 °C, celles qu'on rencontre à l'intérieur de voies nasales. Ils se transmettent de façon aérienne par gouttelettes et pas les sécrétions nasopharyngiennes en aérosol. La transmission peut aussi se faire par auto-inoculation des muqueuses nasales ou conjonctivales par des particules virales présentes sur les mains contaminées par contact avec un malade ou son environnement. Ils frappent surtout les communautés (écoles, famille...).

Les Rhinovirus sont l'agent causal principal du "rhume", de la rhinosinusite et de la rhinopharyngite chez l'humain. Même si elle est rare, il s'agit d'une cause reconnue d'infection des voies respiratoires inférieures comme la pneumonie et la bronchiolite chez les jeunes enfants et les adultes immunodéprimés, et peut aussi entraîner une bronchite et une bronchopneumonie. L'infection peut exacerber des maladies respiratoires préexistantes comme l'asthme. Une infection bactérienne secondaire à une infection à rhinovirus est possible.

Les infections sont plus fréquentes dans les pays tempérés de l'automne à la fin du printemps. Des pics épidémiques, liés à la re-émergence d'un sérotype particulier, peuvent survenir en dehors de ces périodes.

Source : ProMED.