Au Cameroun, augmentation des cas d’onchocercose

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Les hôpitaux du Cameroun signalent une augmentation des cas d’onchocercose (cécité des rivières).

Le ministère camerounais de la santé publique indique que les hôpitaux du département de Lekie, l'unité administrative où se trouve Sa'a, ont signalé plusieurs centaines de nouveaux cas d'onchocercose au cours des trois derniers mois. Le gouvernement affirme que l'augmentation est due aux inondations et à l’exploitation de nouvelles terres agricoles près des cours d'eau, attirant des colons.

Le gouvernement camerounais indique qu'en plus de Sa'a, plusieurs centaines d'hôpitaux dans les régions du Centre, de l'Est et du Sud du Cameroun ont signalé au moins 6 000 nouvelles infections en l'espace de trois mois. Les chiffres pourraient être plus élevés, car 70 % des Camerounais ont recours à la médecine traditionnelle africaine, pour laquelle il est difficile de collecter des données.

L’onchocercose est un problème de santé publique au Cameroun, car environ 6 millions des 26 millions d'habitants du pays sont déjà infectés.

Rappels sur l'onchocercose

L'onchocercose ou "cécité des rivières" – est une maladie parasitaire causée par le ver filaire Onchocerca volvulus. Elle est transmise par les piqûres des mouches infectées de l'espèce Simulium, qui se reproduisent dans les rivières et les cours d'eau à courant rapide, en particulier dans les zones où la population est dépendante de l'agriculture.

L'onchocercose est une cause majeure de cécité dans beaucoup de pays africains. Environ un demi-million de personnes sont aveugles ou atteintes de troubles de la vision à cause de la maladie. L'onchocercose cause également une maladie de la peau qui se manifeste par la dépigmentation et des démangeaisons persistantes et insupportables.

La protection personnelle antivectorielle repose sur l'utilisation de vêtements longs et de répulsifs cutanés, notamment du DEET qui a monté son efficacité.

Source : ProMED

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