Expansion de la distribution géographique de la leishmaniose viscérale au Népal

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Au Népal, les médias rapportent que le district de Kalikot a enregistré 20 cas de leishmaniose viscérale (Kala-azar) cette année dans les municipalités rurales de Pachal Jharana, Palata, Sanni Triveni et Naraharinath.

Commentaires :

Au cours de l'exercice 2020-201, 23 districts ont été identifiés comme endémiques, 48 comme endémiques douteux et 6 districts comme non endémiques vis à vis de la leishmaniose viscérale au Népal. Le nombre de cas a légèrement augmenté au cours de cette année fiscale par rapport à l'année précédente (212 contre 186 en 2019-2020), mais diffère peu des déclarations de 2018-2019 (213 cas) et 2017-2018 (239 cas). Sur les 212 cas autochtones, 125 cas (59%) ont été signalés dans les districts endémiques au nombre de 23. La plupart des cas dans les districts endémiques sont signalés à Okhaldhunga (33), Kalikot (25), Surkhet (12) et Bajura (13). Okhaldhunga et Kalikot ont tous deux franchi le seuil d'élimination de moins d'un cas pour 10 000 habitants au cours de cette année fiscale. De même, sur les 87 cas signalés dans les districts non endémiques, les plus nombreux sont ceux d'Achham (13), de Kanchanpur (11) et de Khotang (7).

Si ces dernières années, le nombre de cas de leishmaniose viscérale au Népal reste globalement stable, on note une expansion géographique de la maladie dans les districts vallonnés et montagneux, alors qu'initialement seul le Teraïétait touché. Cette expansion est liée à celle du vecteur, un phlébotome femelle. Dans le passé il était admis qu'il ne survivrait pas dans les zones au-dessus de 650 mètres, mais depuis quelques années il a été détecté à des altitudes plus élevées, probablement du fait du changement climatique.

Rappel sur la leishmaniose viscérale :

Les leishmanioses sont des parasitoses dont l'agent pathogène est un protozoaire flagellé du genre Leishmania. Il s'agit d'une zoonose, transmise de vertébré à vertébré par un moucheron hématophage, le phlébotome. Les phlébotomes piquent surtout le soir et la nuit par temps calme. Leur gîte est constitué par les anfractuosités de murs et de terriers où ils se gorgent sur des mammifères pouvant constituer le réservoir pour certaines espèces de_Leishmania_.
Les symptômes comprennent la fièvre, l'amaigrissement, l'anémie, l'hépatomégalie (gros foie) et la splénomégalie (grosse rate).

Recommandations pour les voyageurs

Les voyageurs qui ont des activités à l'extérieur, plus particulièrement la nuit ou au crépuscule, peuvent présenter un risque accru de leishmaniose. Il n'existe pas de vaccin ou de traitement préventif de la leishmaniose. La prévention pour le voyageur repose sur la protection personnelle anti-vectorielle. Il s'agit :

  • D'éviter autant que possible les activités de plein air, en particulier du crépuscule à l'aube, lorsque les phlébotomes sont généralement les plus actifs.
  • De porter de vêtements couvrants imprégnés de produits insecticides vêtements (pyréthrinoïdes).
  • D'utiliser des répulsifs cutanés autorisés sur la marché sur les parties découvertes du corps en respectant leurs règles d'utilisation qui tient compte de la molécule utilisée, de sa concentration et de l'âge (DEET)
  • De dormir sous une moustiquaire à mailles serrées (les phlébotomes peuvent passer à travers un maillage de 2 à 3 mm), imprégnée de pyréthrinoïdes.