En Guyane, 5 cas probablement autochtones de paludisme à Plasmodium falciparum

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En Guyane, le 25 juin, la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) et l'Agence Régionale de Santé ont alerté la population du diagnostic de cinq cas de paludisme à Plasmodium falciparum, à Matoury depuis le début du mois de juin. Les cinq cas – un couple et trois autres personnes vivant tous dans des foyers différents – ont des dates de début des symptômes rapprochées : entre le 3 et le 19 juin. Il ne s’agirait donc pas de contaminations successives liées les unes aux autres mais plutôt de contaminations concomitantes. Les patients se sont rendus directement à l’hôpital de Cayenne, où ils ont été pris en charge par l’unité des maladies infectieuses et tropicales (Umit). Deux ont été hospitalisés. Il pourrait s'agir de cas autochtones de paludisme.

En 2022, sur les 51 accès palustres recensés en Guyane, 10 était des accès à P. falciparum, un nombre en augmentation par rapport aux années précédentes. Cependant sur ces 10 cas, 9 étaient des cas importés d'Afrique. Concernant la commune de Matoury, il s’agit des premiers cas de paludisme à P. falciparum depuis 2015. Les cinq patients habitent autour de PK 10 et PK 11, sur la RN2, soit peu avant le carrefour de Stoupan. Ce secteur est connu et surveillé en raison des gîtes larvaires d’anophèles qu’il abrite. La zone de vigilance s’étend du Bourg de Matoury jusqu’à l’entrée de Roura. Les populations résidant dans cette zone ont un risque accru d’être contaminées en raison de la présence du vecteur (Anopheles darlingi) et de la circulation active de Plasmodium falciparum.

L'intervention autour des premiers cas pouvant s’avérer décisive pour endiguer un risque épidémique, il importe que ces premiers patients symptomatiques soient repérés au plus vite et testés. En cas de symptômes de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures, frissons) avec éventuellement des vomissements, un diagnostic du paludisme doit être envisagé et confirmé biologiquement. Des opérations de démoustication et d’information aux riverains sont menées par la CTG. Les personnes habitants dans un rayon de 500 mètres autour des cas confirmés seront invitées à se faire dépister dans des postes avancés de la Croix-Rouge française.

Source : Agence Régionale de Santé de Guyane, Collectivité Territoriale de Guyane

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