En Colombie, situation alarmante en ce qui concerne le paludisme.

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Dans son Bulletin épidémiologique de la semaine 28-2023, l'Institut National de la Santé de Colombie, signale que la S28-2023 2579 cas de paludisme ont été signalés, enregistrant un cumul de 45 171 cas (18 cas proviennent de l'étranger), dont 44 159 cas de paludisme simple et 1 012 cas de paludisme compliqué. Plasmodium vivax prédomine avec 65,3% des cas (29 502), suivie par P. falciparum avec 33,7% des cas (15 223), une infection mixte étant rapportée dans 1,0% des cas (446).

Les départements qui représentaient 93,7% des cas de paludisme simple étaient : Chocó (31,9%) ; Antioquia (19,3%) ; Córdoba (17,6%) ; Nariño (9,7%) ; Risaralda (4,2%) ; Cauca (4,1%) ; Guainía (3,3%) ; Guaviare (2,1%) et Bolívar (1,6%).

Antioquia, Córdoba, Chocó, Bolívar, Nariño, Meta, Guaviare, Risaralda et Valle ont rapporté 82,8 % des cas de paludisme compliqué.

Au cours de la semaine épidémiologique 28, six départements (Antioquia, Cauca, Chocó, Córdoba, Risaralda, Quindío) et 24 municipalités appartenant à ces départements sont en situation d'épidémie ; quatre départements et 10 municipalités sont en situation d'alerte pour le paludisme.

Recommandations pour les voyageurs :

En Colombie, le paludisme est transmis toute l’année dans les zones rurales ou de jungle jusqu'à 1 700 m d'altitude. Le risque de paludisme est :

  • élevé à l’Ouest et au Nord (départements Antioquia, Bolívar, Cauca, Chocó, Córdoba, La Guajira, Nariño, et Risaralda) et en zone amazonienne à l’Est ;
  • faible dans certaines municipalités de l’Amazonas, Caqueta, Guavirare, Guainia, Meta, Norte de Santander, Putumayo, Vaupes et Vichada :
  • nul dans la partie centrale. Absence de risque dans les zones urbaines, y compris Bogotá, sa région, Cartagena, à Medellin, à une altitude supérieure à 1 700 m et sur les îles de l'archipel de San Andrés y Providencia dans la mer des Caraïbes.

La prévention repose sur la protection personnelle antivectorielle pour l'ensemble du pays dans les zones à moins de 1 700 m d'altitude et la chimioprophylaxie n'est pas recommandée pour un séjour conventionnel.

Elle reste cependant recommandée dans les zones signalées à risque élevé , et dans les autres zones à risque en cas d'exposition particulière au risque ou en cas de risque de forme grave de paludisme.

La consultation en cas de fièvre pendant le séjour ou dans les 3 mois qui suivent le retour est indispensable et le voyageur veillera à informer le professionnel de santé de la notion de voyage dans les 3 derniers mois.

Source : Institut National de la Santé de Colombie

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