Dans le Rhode Island, aux Etats-Unis, signalement d’un décès par encéphalite à Virus Powassan

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Dans le Rhode Island (RIDOH), le ministère de la santé signale un cas confirmé de maladie à virus Powassan (Powassan) transmise par les tiques, détecté chez un habitant du Rhode Island qui est décédé après avoir contracté la maladie. Des tests de laboratoire ont été effectués par les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), qui ont confirmé le cas au début du mois. Il s'agissait d'une femme âgée de plus de 80 ans du comté de Washington, qui a développé des symptômes neurologiques et est décédée à la mi-juillet.

Rappels sur le virus Powassan.

Le virus Powassan du genre Flavivirus est transmis a l'homme par les tiques infectées (Ixodes). Il est responsable d'une maladie à tropisme neurologique. En dehors de l'homme, de nombreux animaux peuvent héberger ce virus : les marmottes, les lièvres, les coyotes, les renards, les ratons laveurs et mouffettes, ainsi que les chats et les chiens domestiques.

La maladie est présente en Amérique du Nord (Canada et Etats-Unis) et en Russie. Aux Etats-Unis, 202 cas ont été signalés entre 2012 et 2021.

La maladie se manifeste surtout dans les zones rurales et forestières avec une survenue saisonnière (transmission maximale de juin à septembre, correspondant avec l'activité des tiques qui servent de vecteurs. Trois types de tiques propagent le virus Powassan et se rencontrent principalement dans la moitié est des États-Unis : Ixodes cookei (tique de la marmotte), Ixodes marxi(tique de l'écureuil), et Ixodes scapularis (tique à pattes noires ou tique du cerf).

De nombreuses personnes infectées par le virus Powassan ne présentent aucun symptôme.

Pour les personnes présentant des symptômes, après une incubation de 7 à 30 jours, apparaissent les premiers symptômes qui peuvent être de la fièvre, des maux de tête, des vomissements et une fatigue. Le virus Powassan peut provoquer une maladie grave, notamment une infection du cerveau (encéphalite) ou des membranes entourant le cerveau et la moelle épinière (méningite). Les symptômes comprennent alors une confusion, une perte de coordination, des difficultés à parler et des crises d'épilepsie.

Environ une personne sur dix atteinte d'une forme grave de la maladie en meurt et près de la moitié des personnes qui survivent à une maladie grave ont des problèmes de santé à long terme tels que des maux de tête récurrents, une perte de masse et de force musculaire et des problèmes de mémoire.

Pour réduire le risque d'être infecté il est conseillé au voyageur de :

  • porter des vêtement couvrant la peau et des chaussettes remontant sur le bas des pantalons ;
  • marcher au centre des sentiers pour éviter l'herbe et les buissons ;
  • utiliser un répulsif contenant du DEET à 50 % sur les parties découvertes ;
  • vérifier régulièrement au bout de quelques heures l'absence de tiques sur le corps (cuisses, bras, aisselles et jambes) ;
  • en cas de présence d'une tique, l'enlever à l'aide d'une "pince à tique" en la saisissant le plus près possible de la peau et en tirant progressivement (il faut éviter d'écraser la tique, de la bruler ou d'appliquer divers substances) ;
  • laver et désinfecter la zone de piqûre et les mains.

En cas de fièvre, de rougeur de la peau (en forme d'anneau) ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.

Source : Outbreak News Today