Cas de fièvre d'Oropouche en Bolivie

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En Bolivie, la municipalité d'Irupana, dans le département de La Paz, signale 15 cas de fièvre d'Oropouche, un virus qui provoque des symptômes similaires à ceux de la dengue.

Il s'agit du deuxième rapport d'infection par le virus Oropouche en Bolivie depuis le début de l'année (2024), mais dans une localité différente. Le premier rapport faisait état de cas à Pando.

Il est très probable que les infections par le virus Oropouche soient sous-déclarées, car l'établissement d'un diagnostic différentiel lorsque les patients présentent une maladie fébrile généralisée nécessite un soutien de laboratoire en temps opportun. Bien que la dengue soit la plus probable sur la liste d'exclusion, les virus Zika et chikungunya sont également présents dans les zones où le virus d'Oropouche peut circuler et doivent être pris en considération.

Rappels sur le virus Oropouche :

Le virus Oropouche est un virus de la classe des arbovirus, de la famille des Bunyaviridae (sérogroupe Simbu), transmis par les moustiques (Culicoides paraensis) de la famille des Ceratopogonidae, présents dans les lieux d'eau stagnante. Il existe un cycle sauvage qui fait intervenir des hôtes comme les primates et les paresseux, et un cycle urbain où l'homme reste l'hôte principal.

La maladie produit des symptômes semblables à ceux de la dengue ce qui complique son diagnostic. Après une incubation de 4-8 jours, les symptômes sont : fièvre, maux de tête, arthralgies, myalgies, frissons, avec parfois des nausées, des vomissements et des signes cutanés. Les symptômes durent de 5 à 7 jours, cependant, la récupération complète peut prendre jusqu'à plusieurs semaines chez certains patients. De rares cas de méningo-encéphalite ont été signalés.

Des épidémies de fièvre à virus Oropouche ont été décrites dans les communautés rurales et urbaines du Brésil, de l'Équateur, du Panama, du Pérou et à Trinité-et-Tobago.

Les mesures de protection individuelle reposent sur la prévention des piqûres de moucherons à l'aide de barrières mécaniques (moustiquaires), de dispositifs insectifuges, de vêtements traités contre les insectes et de répulsifs anti-moustiques. Les insecticides chimiques tels que la deltaméthrine et le N,N-diéthyl-méta-toluamide (DEET) ont démontré leur efficacité dans la lutte contre les espèces Culicoides et Culex.

Sources : Los Tiempos, Bolivie.com