Oropouche : l'Equateur s'ajoute à la liste des pays touchés
En Équateur, en semaine épidémiologique (SE) 40 de 2024, deux cas d'Oropouche confirmés en laboratoire ont été signalés. Ils ont été détectés sur la base d'une analyse rétrospective d'échantillons négatifs pour la dengue par l'Institut national de recherche en santé publique (INSPI).
Les cas correspondent à un homme et une femme, âgés respectivement de 62 et 36 ans, sans antécédents de voyage. Ils ont présenté des symptômes le 11 juin et le 17 juillet 2024. Le premier cas réside dans le canton de Caluma, province de Bolivar, et le second dans le canton d'Urdaneta, province de Los Rios. Aucun des cas n'a nécessité d'hospitalisation et ils se sont complètement rétablis .
Ainsi, à ce jour les pays ayant signalés des cas d'Oropouche cette année sont : la Bolivie (356 cas), le Brésil (8 258 cas), la Colombie (74 cas), Cuba (555 cas), l'Équateur (2 cas), le Guyana (2 cas), le Pérou (936 cas) et la République dominicaine (33 cas).
Les voyageurs qui se rendent dans ces zones doivent prendre des mesures pour éviter les piqûres d'insectes, car les piqûres de moucherons et de moustiques infectés propagent l'Oropouche. Cette maladie peut survenir chez des personnes de tout âge et est souvent confondue avec la dengue.
Rappels sur le virus Oropouche
Le virus Oropouche est un virus de la classe des arbovirus, de la famille des Bunyaviridae (sérogroupe Simbu), transmis par les moustiques (Culicoides paraensis) de la famille des Ceratopogonidae, présents dans les lieux d'eau stagnante. Il existe un cycle sauvage qui fait intervenir des hôtes comme les primates et les paresseux, et un cycle urbain où l'homme reste l'hôte principal.
La maladie produit des symptômes semblables à ceux de la dengue ce qui complique son diagnostic. Après une incubation de 4-8 jours, les symptômes sont : fièvre, maux de tête, arthralgies, myalgies, frissons, avec parfois des nausées, des vomissements et des signes cutanés. Les symptômes durent de 5 à 7 jours, cependant, la récupération complète peut prendre jusqu'à plusieurs semaines chez certains patients. De rares cas de méningo-encéphalite ont été signalés.
Le 17 juillet 2024, l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) a émis une alerte épidémiologique concernant des cas de transmission verticale du virus Oropouche au Brésil, associés à des issues de grossesse défavorables, notamment des morts fœtales et des anomalies congénitales.
Les mesures de protection individuelle reposent sur la prévention des piqûres de moucherons à l'aide de barrières mécaniques (moustiquaires), de dispositifs insectifuges, de vêtements traités contre les insectes et de répulsifs anti-moustiques. Les insecticides chimiques tels que la deltaméthrine et le N,N-diéthyl-méta-toluamide (DEET) ont démontré leur efficacité dans la lutte contre les espèces Culicoides et Culex.