Japon : un vétérinaire décède du syndrome de la fièvre sévère avec thrombocytopénie

Au Japon, l'Association japonaise de médecine vétérinaire (JVMA) a exhorté ses membres à renforcer les précautions contre le virus responsable du syndrome de la fièvre sévère avec thrombocytopénie (SFTS), dans ce qui serait le premier cas de décès d'un vétérinaire dans le pays à la suite d'une transmission présumée de l'animal à l'homme.
Le vétérinaire a développé les symptômes de la maladie après avoir soigné un chat dans son cabinet de la préfecture de Mie en mai. Il a été hospitalisé, mais est décédé quelques jours plus tard.

Le syndrome de fièvre sévère avec thrombocytémie est une maladie virale due à un Phlebovirus de la famille des Bunyaviridae, transmis par des tiques dont l'espèce Haemaphysalis longicornis est considérée comme le principal vecteur.

Le National Institute of Infectious Diseases (NIID) a publié un rapport sur la maladie, qui est particulièrement dangereuse pour les personnes âgées, 90 % des cas signalés survenant chez des personnes âgées de 60 ans ou plus. Cette maladie infectieuse a également été identifiée en Corée du Sud, au Viêt Nam et à Taïwan, avec un taux de mortalité allant de 12 % à plus de 30 %. Il n'existe pas de traitement connu et la plupart des victimes meurent d'une défaillance multiorgane.

Le taux de mortalité chez les chats est généralement supérieur à 50 %.

En 2019, le NIID a déclaré que le taux de mortalité élevé chez l'homme signifiait qu'il fallait classer le virus comme une nouvelle fièvre hémorragique virale. 

Le virus a pour réservoir des animaux sauvages, principalement des cerfs et des sangliers au Japon, mais aussi des hérissons, des bovins, des chèvres et des moutons. Les tiques Ixodes, qui se nourrissent d'animaux sauvages, comme la tique asiatique à longues cornes (Haemaphysalis longicornis), peuvent ensuite se fixer sur les animaux domestiques dans les zones herbeuses ou, dans certains cas, directement sur les personnes qui passent dans les sous-bois. En 2023, les experts ont noté que si les tiques porteuses du virus étaient surtout présentes dans les régions les plus méridionales du Japon, la hausse des températures leur a permis d'étendre leur aire de répartition. Aujourd'hui, ces tiques sont communément présentes dans la région de Tohoku, au nord du Japon.

Source : Reporte Epidémiologico de Cordoba. Argentina. 23 de junio 2025. REC 2.948