Le virus chikungunya s'invite en France en provenance de la République Démocratique du Congo

Le 13 juillet 2012, le Centre National de Référence des arbovirus (Institut de recherches biomédicales des armées, IRBA) a confirmé un cas de chikungunya importé de République Démocratique du Congo (RDC). Il s'agit d'une patiente qui présentait des signes dès le 1er juin 2012 ; résidente à Kinshasa et arrivée en France le 3 juillet 2012 en provenance de RDC, elle a été hospitalisée le 10 juillet 2012 à l'hôpital d'instruction des armées Laveran, à Marseille, avec un tableau évocateur de chikungunya.

Le 27 juillet 2012, le CNR arbovirus-IRBA a confirmé un 2ème cas de chikungunya importé de RDC. Il s'agit d'une patiente qui avait séjourné en RDC (notamment à Kinshasa) de fin avril 2012 au 25 juin 2012 ; symptomatique le 25 juin 2012 dans l'avion, elle a consulté le 05 juillet 2012 à l'Hôpital de Villeneuve St Georges avec un tableau évocateur de chikungunya. Le diagnostic a été confirmé par sérologie le 5 juillet 2012 (présence d'anticorps IgM anti-chikungunya).

Depuis son identification en Tanzanie, la circulation du chikungunya a été rapportée dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne. Il est endémique dans certains pays d'Afrique : en 2007 et 2010, des co-infections dengue-chikungunya avaient été rapportées au Gabon. En juin et juillet 2011, la République du Congo rapportait pour la première fois une épidémie avec 11 320 cas, principalement à Brazzaville mais également dans le département du Pool et à Pointe Noire. La survenue de cas de chikungunya contaminés en RDC n'est pas inattendue. Entre 1999 et 2000, 50 000 personnes environ ont été infectées lors d'une épidémie de chikungunya en RDC.

Source : Institut de veille sanitaire, Bulletion hebdomadaire international n° 358 du 25 au 31 juillet 2012.