Chikungunya en Papouasie Nouvelle-Guinée
Depuis le mois de juin 2012, 633 personnes ont présenté des signes d'infection à virus Chikungunya en Papouasie Nouvelle-Guinée. L'épidémie est localisée à proximité de la ville de Vanimo et dans ses environs, dans la province de Sandaun-West Sepik (Nord-Ouest du pays, frontalier avec l'Indonésie). L'Institut de recherche médicale a confirmé que 14 des 52 échantillons qui avaient été envoyés sont positifs pour le virus Chikungunya. Le génotypage est en cours. Une enquête épidémiologique est menée par le Service national de santé en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le virus Chikungunya est transmis par la piqûre de moustiques infectés du genre Aedes qui piquent pendant la journée, plus particulièrement dans la matinée ou en fin de journée. Selon l'OMS, le Chikungunya se caractérise par l'apparition brutale dune fièvre, souvent accompagnée de douleurs articulaires. La plupart des patients se rétablissent complètement, mais dans certains cas les douleurs articulaires peuvent persister pendant plusieurs mois ou même années.
Depuis juin 2012, plusieurs centaines de patients ont consulté pour fièvre et arthralgies dans cette province. Le vecteur _Aedes albopictus_y a été décrit et est présent depuis 2005. De fortes pluies ont été décrites dans cette région dePapouasie Nouvelle-Guinéedepuis juin 2012. C'est la première fois que des cas de Chikungunya sontofficiellementrapportés dans ce pays ; différentes sources mentionnent des épidémies antérieures et une circulation possible du virus mais sans plus de précision (cas importés au Japon en provenance dePapouasie Nouvelle-Guinée). Le virus circule en Indonésie depuis les années 1980-1990 et la dernière épidémie de grande ampleur avait été rapportée à Lampung, à Sumatra, en 2009-2010 (12 000 cas). De plus, des cas autochtones avaient été décrits en Nouvelle Calédonie en 2011, suite à l'importation d'un cas d'Indonésie. A partir de laPapouasie Nouvelle-Guinée, une exportation de cas vers d'autres territoires du Pacifique ne peut être exclue.
Sources : Promed ; Institut de veille sanitaire, Bulletin hebdomadaire international n°368 du 3 au 9 octobre 2012 ; European Network for Tropical Medicine and Travel Health.