Pathologie ophtalmologique et séjour en haute altitude

medecinedesvoyages.net

Les problèmes oculaires survenant en haute altitude peuvent constituer une simple gêne dans le déroulement d'une expédition mais ils peuvent aussi être le signe précurseur d'une pathologie générale parfois sévère ou déboucher sur une baisse d'acuité visuelle transitoire voire une cécité définitive. C'est pourquoi dans le cadre d'une préparation médicale à un voyage en conditions aventureuses, il est recommandé en cas de pathologie oculaire chronique de consulter un ophtalmologiste pour faire le point. La seule situation contre-indiquant un séjour en haute altitude ou même un voyage en avion est la période postopératoire précoce (1 mois) en cas de chirurgie rétinienne avec injection de gaz intraoculaire. Les expéditions sont toutefois déconseillées chez les sujets ayant bénéficié d'une chirurgie réfractive dans les 3 derniers mois. En cas de troubles réfractifs, il est conseillé de poursuivre la méthode de correction habituelle (lunettes, lentilles de contact) et de ne pas en changer juste avant le voyage. Le port de lunettes de soleil de bonne qualité (classe 3 ou 4 CE et 100 % de protection contre les UV) avec protections latérales est essentiel dans la prévention de la cécité des neiges. Elles doivent être portées en permanence par tous les membres de l'expédition y compris les éventuels porteurs. Les lentilles de contact ne doivent pas être portées plus de 8 heures par jour et une paire de lunettes doit être systématiquement emportée.

Source : DS Morris, et al. Eye problems on expeditions. Travel Med Infect Dis. 2013. doi:pii: S1477-8939(13)00046-X. 10.1016/j.tmaid.2013.03.009.