Le paludisme à Mayotte
Au cours de l'année 2012 à Mayotte, 74 nouveaux cas de paludisme ont été détectés dont 25 cas autochtones (34%), 47 cas importés (64%) et 2 indéterminés (n'ayant pas pu être interrogés).
Pour la deuxième année consécutive, l'incidence du paludisme à Mayotte est particulièrement faible. Par ailleurs, un seul regroupement de cas est apparu, ce qui témoigne de la faible transmission autochtone du parasite.
Plusieurs facteurs ont pu contribuer à cette diminution spectaculaire observée depuis deux ans :
• Une densité de moustiques remarquablement faible sur l'ensemble de l'île ;
• Un faible nombre de cas importés provenance de la zone (Comores, Madagascar) reflétant probablement une faible incidence dans ces pays ;
• Des mesures de lutte renforcées par les services de la lutte anti-vectorielle, avec notamment un large programme de distribution et d'installation de moustiquaires imprégnées (MIILD).
Le paludisme est malgré tout un risque constant pour la population mahoraise, notamment de par sa gravité potentielle.
C'est pourquoi la vigilance doit être maintenue et les actions de lutte et de prévention restent nécessaires :
• Se protéger et lutter de façon permanente contre les moustiques (vêtements couvrants et répulsifs anti-moustiques sur la peau dès la tombée de la nuit ; imprégnation des vêtements par des insecticides ; moustiquaire imprégnée d'insecticide)
• Sensibiliser les voyageurs à consulter un médecin lors d'un départ en zone d'endémie palustre ;
• Informer les voyageurs du risque de paludisme et proposer une prévention mécanique et médicamenteuse ;
• Adapter la chimioprophylaxie aux conditions socio-économiques et à la zone de destination des voyageurs.
Source : Institut de veille sanitaire, Point épidémiologique du 25 avril 2013.