Piqûres de méduses : les traitements qui ont fait leurs preuves

medecinedesvoyages.net

Beaucoup d'idées reçues circulent sur les premiers soins à mettre en œuvre au décours d'une envenimation, en particulier pour celles liées aux animaux marins. L'article publié par Ward et al dans Annals of emergency medicine permet de faire la part des choses en ne retenant que les mesures antalgiques ayant fait la preuve d'une validation scientifique. La principale limite de ce travail est de s'être uniquement intéressé aux espèces nord-américaines et hawaïennes. En pratique, la plupart des traitements analysés (vinaigre, bicarbonate de sodium, papaïne, bromelaïne, urine (!), éthanol, etc.) sont d'efficacité très variable et dépendent de l'espèce en cause. Toutefois, il est important de souligner que le vinaigre semble exacerber dans la majorité des cas la douleur.

Une exception notable est l'envenimation par Physalia physalis (espèce de plus en plus souvent retrouvée le long du littoral du Sud-Ouest français) pour laquelle le vinaigre aurait un effet apaisant. Les mesures antalgiques les plus efficaces semblent être l'eau chaude et le gel anesthésique (lidocaïne).

L'autre mesure essentielle sur le terrain est le rinçage à l'eau de mer des lésions cutanées afin d'éliminer les cellules venimeuses (les nématocystes) encore présentes sur la peau, qui n'ont pas encore libéré leur venin. L'eau douce hypo-osmotique provoquant la dévagination des nématocystes restants est contre-indiquée. Les tentacules collés à la peau doivent être retirés, à l'aide de pincettes ou en répandant sur la zone atteinte une couche de sable qui est ensuite éliminée au moyen d'un carton rigide ou d'une carte bleue.

Source : Ward NT et al. Evidence-based treatment of jellyfish stings in North America and Hawaii. Ann Emerg Med 2012; 60: 399-414.