La Guyane touchée à son tour par le chikungunya

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Le 5 décembre dernier, 2 cas autochtones d'infection par le virus chikungunya étaient détectés dans la partie française de Saint Martin, dans les Caraïbes (voir nouvelle du 10 décembre 2013). Depuis, le Centre national de référence des arbovirus situé à l'institut de recherche biomédicale des armées (IRBA) de Marseille a également identifié de premiers cas à la Martinique puis à la Guadeloupe (26 décembre). A Saint Martin, 66 cas ont été confirmés et 14 cas probables ont été rapportés depuis le début de l'épidémie. A Saint Barthélémy, 11 cas suspects ont été signalés, mais ils n'ont pas été confirmés biologiquement.

A présent, un cas est également signalé en Guyane. Il s'agit d'un cas confirmé, mais importé de la Martinique. La transmission autochtone du virus ne semble pas encore établie, et des mesures sont prises par les autorités afin d'éviter qu'elle ne s'installe : application de la phase 1 renforcée du Programme de Surveillance d'Alerte et de Gestion (Psage) d'émergence du virus chikungunya, qui prévoit une déclaration rapide des cas suspects et la mise en oeuvre d'investigations épidémiologiques et de mesures de lutte anti-vectorielle. Ce dispositif repose sur l'adhésion de tous les médecins cliniciens, ainsi que de tous les laboratoires de ville ou hospitaliers, pour un signalement rapide de tous les cas à l'Agence régionale de santé.

L'analyse moléculaire (séquençage) du virus isolé à Saint Martin a montré qu'il était apparenté aux souches circulant dans le Sud-est Asiatique.

Sources : ProMED ; Institut de veille sanitaire ; European Network for Tropical Medicine and Travel Health.