Chikungunya dans les Caraïbes : point de la situation et surveillance
Le 21 février 2014, le premier cas autochtone de chikungunya a été confirmé par les autorités sanitaires sur l'archipel de Saint Kitts et Nevis (St Christophe et Niévès), dans les petites Antilles.
Du 6 décembre et au 21 février 2014 ,10 territoires des Caraïbes et d'Amérique Latine dont les DOM-COM français ont confirmé des cas autochtones de chikungunya.
Au 21 février 20141, au niveau international 5 territoires ont rapporté une circulation virale autochtone :
- Anguilla : 11 cas.
- Dominique : 45 cas.
- Iles Vierges Britanniques : 6 cas.
- Sint Maarten : 65 cas.
- Saint Kitt et Nevis : 1 cas.
- L'île d'Aruba a déclaré 1 cas importé.
Dans les DOM/COM français, l'épidémie de chikungunya poursuit sa progression avec 2125 cas confirmés ou probables rapportés au 20 février 2014.
Le chikungunya est une maladie infectieuse due à un arbovirus : le virus du Chikungunya, transmis par la piqûre d'un moustique. En 2006, l'infection à chikungunya est devenue une maladie à déclaration obligatoire (DO) et depuis 2008, la surveillance par la DO de l'infection concerne l'ensemble du territoire (métropole et DOM).
Fin novembre 2013, une circulation autochtone du virus du chikungunya a été détectée pour la première fois dans la zone Amérique Caraïbes sur la partie française de l'île de Saint-Martin. Un dispositif de surveillance spécifique a été immédiatement mis en place dans tous les départements français d'Amérique par la Cellule interrégionale d'épidémiologie (Cire) Antilles-Guyane et les agences régionales de santé de Guadeloupe, de Martinique et de Guyane.
En raison de la situation épidémiologique actuelle du chikungunya dans les départements français d'Amérique, le Haut Conseil de la santé publique recommande la suspension de la déclaration obligatoire dans les territoires en situation épidémique.
Le HCSP rappelle en effet qu'en situation épidémique :
La surveillance est réalisée par un réseau de médecins sentinelles (notification du nombre de cas cliniquement évocateurs) qui permet de suivre la dynamique de l'épidémie ;
La confirmation biologique de tous les cas cliniquement évocateurs est moins nécessaire car le tableau clinique permet d'identifier les cas avec une bonne sensibilité et une bonne spécificité. Les indications de la confirmation biologique sont donc réservées aux cas graves, aux cas hospitalisés, aux patients atteints de comorbidités, aux formes atypiques, aux femmes enceintes et aux nouveau-nés.
Sources : Institut de veille sanitaire, Bulletin hebdomadaire international n°440 du 19 au 25 février 2014 ; Haut Conseil de la Santé Publique.