Comment éviter le mal des transports ?
1. Le mal des transports, qu'est-ce que c'est ?
Fréquent et bénin, le mal des transports désigne la sensation nauséeuse, communément appelée « mal de mer » mais qui peut être provoquée aussi bien par un déplacement en bateau qu'en voiture, voire parfois en train ou en avion. Les enfants âgés de 2 à 12 ans sont plus à risque de mal des transports que les nourrissons, les adolescents ou les adultes. Les antécédents de migraine sont un facteur favorisant.
Les symptômes sont d'intensité variable selon les personnes. Ils débutent souvent par une pâleur, des sueurs froides et peuvent aller jusqu'aux vomissements. Ces symptômes seraient liés à un défaut dans la perception qu'a l'organisme des mouvements du véhicule. Le mal des transports est d'autant plus fréquent que ces mouvements sont importants (virages successifs ou mer démontée). En règle générale, l'organisme finit par s'adapter au déplacement et les symptômes s'améliorent avec la poursuite du voyage. Le mal des transports se dissipe rapidement à l'arrivée. Si vous êtes sujet au mal des transports, quelques précautions simples peuvent vous aider à le prévenir. Si cela s'avère insuffisant, vous pouvez utiliser certains médicaments disponibles sans ordonnance.
2. Astuces pour éviter le mal des transports
- Minimiser les mouvements de la tête et du corps. Si possible, choisissez un siège ou une cabine au milieu du bateau ou de l'avion, car c'est là que vous aurez le moins de mouvements. L'utilisation d'un oreiller ou d'un appui-tête peut aider à garder votre tête aussi immobile que possible.
- Fixez votre vision sur un objet stable. Par exemple, regarder l'horizon. Ne pas lire ou jouer à des jeux, car cela peut aggraver vos symptômes. Fermer les yeux peut aider à soulager les symptômes.
- Prenez l'air. Si possible, ouvrez les fenêtres ou déplacez-vous sur le pont supérieur d'un navire pour obtenir un bon apport d'air frais. Évitez d'avoir trop chaud.
- Détendez-vous. Par exemple, écoutez de la musique tout en vous concentrant sur votre respiration ou exercer une activité mentale, comme un compte à rebours à partir de 100.
- Nourriture et boisson. Évitez de manger de gros repas ou de boire de l'alcool avant de voyager.
- Restez calme. Vous pouvez être plus enclin à ressentir le mal des transports si vous vous en inquiétez...
- Le gingembre , qui peut être utilisé de différentes manières (boissons, par exemple du thé, biscuits, bonbons...) pourrait être efficace, notamment contre les nausées et les vomissements.
3. Médicaments contre le mal des transports
Leur utilisation ne doit pas être systématique.
Ne pas utiliser ces médicaments si vous êtes enceinte, si vous allaitez votre enfant ou si les nausées sont associées à d'autres symptômes (fièvre, douleur). Le traitement ne doit pas être continué après le voyage si les symptômes persistent. Dans tous ces cas, demandez l'avis de votre médecin ou de votre pharmacien.
Les médicaments qui soulagent les symptômes du mal des transports (antinaupathiques) s'utilisent en prévention, ½ à 1 heure avant le départ, puis, si besoin, pendant le voyage en respectant les intervalles entre les prises, tel qu'indiqué dans la notice.
Le choix d'un médicament doit se faire en fonction de votre état de santé et des précautions d'emploi propres à chaque famille de médicaments. En règle générale, préférez les médicaments ne contenant qu'une seule substance active. Certains de ces médicaments peuvent être utilisés chez l'enfant : vérifiez dans la notice ou auprès de votre pharmacien à partir de quel âge la prise du médicament est possible (celui-ci est différent selon la substance active ou la présentation). Vous ne devez pas associer de vous-même plusieurs médicaments. Si vous suivez déjà un autre traitement, signalez-le toujours à votre pharmacien. Il est important de toujours lire la notice qui accompagne votre médicament et de la conserver dans sa boîte d'origine.
Antihistaminiques.
Il s'agit de médicaments disponibles sans ordonnance. Les substances actives sont les suivantes : diménhydrinate (gélules ou sirop) ; diphénydramine, méclozine, ou buclizine (comprimés). Ces médicaments sont contre-indiqués en cas de glaucome (augmentation de la pression dans l'oeil), de difficultés pour uriner (d'origine prostatique ou autre) et en cas d'allergie connue aux antihistaminiques (aussi utilisés pour traiter certaines toux ou allergies).
Un avis médical est nécessaire si vous êtes âgé(e) ou prédisposé(e) à la constipation, aux vertiges ou à la somnolence, si vous présentez des troubles urinaires (prostate), en cas d'asthme ou encore de maladie au long cours du foie ou des reins.
Arrêtez immédiatement le traitement en cas d'apparition d'une réaction allergique (éruption cutanée, urticaire, brusque gonflement du visage et du cou).
Ces médicaments peuvent entrainer une somnolence et une baisse de vigilance : il ne faut pas les utiliser si vous devez conduire un véhicule ou effectuer un travail nécessitant de l'attention.
Scopolamine.
La scopolamine est un médicament atropinique administré sous la forme d'un patch, ou dispositif transdermique, à coller derrière l'oreille. Il nécessite une prescription médicale et ne peut pas être utilisé avant l'âge de 15 ans. Appliqué la veille au soir pour un départ matinal ou entre 6 et 12 heures avant le départ, il est conservé pendant tout le voyage. Ce médicament calme les nausées mais pas les vomissements. Les contre-indications suivantes doivent être respectées : risque de glaucome par fermeture de l'angle, risque de rétention urinaire lié à des troubles urétroprostatiques ou hypersensibilité à la scopolamine. Attention aux interactions avec l'alcool et certains médicaments.