Mauritanie: la fièvre de la vallée du Rift a fait des morts dans le Nord Médecine des voyages

Publié le 3 déc. 2010 à 16h55

Biographie

- Assistant de biologie médicale et au service des urgences de l'HIA Bégin, à Saint-Mandé
- Spécialiste des envenimations, auteur de plusieurs publications scientifiques sur ce sujet, et co-auteur du livre intitulé "aspects cliniques et thérapeutiques des envenimations graves" (Urgence Pratique publications).

Liens d'intérêt

- Aucune rémunération de l’industrie pharmaceutique
- Aucun investissement financier dans une firme pharmaceutique
- Aucune participation à des études cliniques de vaccins
- Déclaration mise à jour le 31/08/2014

En Mauritanie, un foyer de fièvre de la vallée du Rift s'est déclaré dans la ville d'Aoujeft (nord). "Des cas de fièvre de la vallée du Rift ont fait des pertes en vies humaines et au niveau du bétail", rapporte l'Agence mauritanienne d'information (AMI, officielle), sans préciser de bilan. Selon la presse locale indépendante, "l'épidémie" aurait déjà fait 17 morts et des malades ont notamment été envoyés dans des hôpitaux de Nouakchott.

"Les ministres de la Santé et de l'Intérieur, en visite dans la région, ont donné des instructions strictes aux populations de l'Adrar (région où se trouve Aoujeft) de s'abstenir de consommer la viande et le lait" localement produits, suite à ces cas de fièvre, ajoute l'AMI. Ces restrictions sur la viande et le lait, deux denrées essentielles dans l'alimentation des populations, doivent durer au moins le temps que prendront les investigations et les analyses de laboratoires menées depuis jeudi par des spécialistes vétérinaires sur les animaux contaminés, ajoute l'AMI.

La fièvre de la vallée du Rift est une maladie atteignant principalement les animaux mais elle peut aussi contaminer l'homme. L'infection peut provoquer une maladie sévère tant chez l'animal que chez l'homme. Les morts et les avortements dans les troupeaux atteints entraînent aussi des pertes économiques substantielles. Aucun traitement spécifique et aucun vaccin humain n'est disponible contre cette maladie, transmise par les moustiques et qui affecte principalement des hommes jeunes en contact avec du bétail contaminé.

La fièvre de la vallée du Rift porte le nom de la région du Kenya où elle a été identifiée en 1931. La maladie a durement frappé le Kenya, la Somalie et la Tanzanie dans les années 1967-1968. La dernière grande flambée épidémique a été signalée en 2000 au Yémen et en Arabie saoudite.

Source : www.romandie.com.