Le point au 10 mars 2016 sur les infections à virus Zika dans les Départements Français d’Amérique

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En Martinique :

En décembre 2015, les premiers cas d'infection à virus Zika ont été identifiés en Martinique dans le cadre d'une surveillance renforcée mise en place suite à la circulation active du virus au Brésil. Depuis la mise en place de cette surveillance (S2015-53) et jusqu'au 31 janvier 2016, le nombre hebdomadaire de cas cliniquement évocateurs de Zika vus en consultation par les médecins généralistes a tout d'abord rapidement augmenté.

Au 6 mars, l'estimation du nombre cumulé de consultations pour Zika chez un médecin généraliste était de 10 950. Au niveau des urgences adultes, 8 passages pour suspicion de Zika ont été rapportés en S2016-09, la tendance est stable par rapport à la semaine précédente.

La circulation virale est homogène sur l'ensemble de l'île avec 12 communes dont l'incidence est supérieure à la moyenne départementale de 120 cas pour 10 000 habitants.

Depuis l'émergence virale à la Martinique, l'infection a été confirmée biologiquement chez 63 femmes enceintes et chez deux patients atteints de syndrome de Guillain-Barré. Une autre forme neurologique a été confirmée au virus Zika.
 Enfin, quatre syndromes de Guillain-Barré ont été signalés mais les analyses biologiques de l'infection au virus Zika sont en cours.

Les indicateurs épidémiologiques de l'infection à virus Zika sont globalement stables et témoignent de la poursuite de l'épidémie en Martinique, est placée en phase 3a du Psage* « phase épidémique appelant des mesures de gestion habituelles » depuis le 20 janvier 2016.

*Programme de surveillance, d'alerte et de gestion des émergences

En Guyane :

Le nombre hebdomadaire de cas cliniquement évocateurs d'infection à virus Zika estimé à partir des données du réseau des médecins sentinelles et des centres délocalisés de prévention et de soins (CDPS), continue de progresser avec 410 cas pour la première semaine de mars (S2016-09). Depuis le début de la surveillance (S2016-01), un total de 1 805 cas cliniquement évocateurs de Zika a été estimé sur le territoire. Le nombre hebdomadaire de cas biologiquement confirmés de Zika est resté stable au cours de la première semaine de mars avec 13 cas probables ou confirmés (S2016-09)


Les communes de Kourou, Mana, Rémire-Montjoly et Saint-Laurent-du-Maronisont celles où l'incidence cumulée des cas cliniquement évocateurs dd'nfection à virus Zika était la plus élevée pour les quatre dernières semaines (S2016-06 à 09). Au cours des 4 dernières semaines (S2016-06 à S2016-09), des cas évocateurs ont également été recensés sur les secteurs hors épidémie : à Grand-Santi(5 cas), Maripasoula (9 cas), Saint-Georges (4 cas) et Camopi (2 cas, contaminés en zone épidémique et au Brésil).

Depuis le début de l'émergence du virus Zika en Guyane, l'infection par le virus a été confirmée chez 30 femmes enceintes.
 Nous comptabilisons donc à ce jour 1 cas de SGB ayant été infecté par le virus Zika et 1 suspicion de syndromes de Guillain-Barré en cours d'investigation.


La situation épidémiologique est au niveau 3 du Psage* arbovirose émergente, pour les communes du Littoral correspondant à une situation épidémique, et au niveau 2 du Psage* pour les communes du Maroni, correspondant à une transmission autochtone débutante du virus.

En Guadeloupe :

Au 9 mars, au total 77 cas d'infection à virus Zika biologiquement confirmés ont été signalés. Parmi eux, deux femmes enceintes et une forme neurologique sont recensées.
 Ces 77 cas biologiquement confirmés sont répartis sur l‘ensemble de la Guadeloupe (22 des 32 communes). La nouvelle commune touchée est Terre-de-Haut, aux Saintes. Depuis la semaine 2016-1, le nombre cumulé de passages aux urgences avec une suspicion de virus Zika reste faible avec 11 cas (tous adultes de plus de 15 ans ; 4 cas au CHU de Pointe à Pitre et 7 cas au Centre Hospitalier de Basse-Terre), dont 1 en semaine 9.

La Guadeloupe est toujours placée en niveau 2 du Psage* : « circulation virale autochtone débutante ». La tendance est à l'augmentation.

A Saint-Martin :

Au 9 mars, au total 20 cas d'infection à virus Zika biologiquement confirmés ont été signalés. Parmi eux, une femme enceinte est recensée et prise en charge selon les recommandations.

Le 27 janvier 2016, Saint-Martin est également passé au niveau 2 du Psage : « circulation virale autochtone débutante ».

A Saint-Barthélémy :

Aucun cas d'infection à virus Zika biologiquement confirmé n'a été identifié à ce jour. Saint-Barthélemy reste au niveau 1c : absence de cas autochtone, pas de circulation virale détectée.

Source : Institut de veille sanitaire, Point épidémiologique au 10 mars 2016.