Epidémie d’échinococcose en Chine
En Chine, les autorités sanitaires enquêtent sur une épidémie d'échinococcose qui affecte principalement les zones d'élevage dans le Gansu, la Mongolie intérieure, le Ningxia, le Qinghai, le Sichuan, le Tibet et le Xinjiang.
Cette maladie parasitaire mortelle touche plusieurs communautés d'éleveurs chinois, en 2012, environ 50 millions de personnes étaient sous la menace de la maladie, que le gouvernement espère avoir sous contrôle d'ici à 2020. Les populations peuvent facilement être infectés par l'eau potable contaminée ou par contact avec des chiens infectés et d'autres animaux. Le rapport ne précise pas l'espèce parasitaire responsable de cette épidémie, mais il s'agit probablement d'Echinococcus granulosus (Échinococcose kystique ou de maladie hydatique).
L'échinococcose humaine est une zoonose, c'est à dire une maladie transmise à l'homme par l'animal. Elle est causée par des parasites, les ténias du genre Echinococcus, et se traduit principalement chez l'homme sous forme d'échinococcose cystique (ou hydatidose) due à Echinococcus granulosus, et d'échinococcose alvéolaire due à Echinococcus multilocularis.
Un certain nombre d'animaux herbivores ou omnivores jouent le rôle d'hôtes intermédiaires, ces animaux s'infectent en ingérant des œufs du parasite présents dans le sol contaminé et les stades larvaires de ce parasite se développent ensuite dans leurs viscères.
Certains carnivores sont des hôtes définitifs du parasite et leur infection se produit lorsqu'ils consomment des viscères d'hôtes intermédiaires abritant le parasite ou se nourrissent sur des carcasses infectées.
Les êtres humains contractent l'infection de la même façon mais ils ne sont pas capables de transmettre la maladie.
L'échinococcose cystique se maintient principalement dans un cycle chien – mouton – chien, mais qui peut aussi impliquer plusieurs autres espèces animales domestiques, dont la chèvre, le porc, le cheval, le bœuf, le chameau et le yack.
L'échinococcose alvéolaire suit habituellement un cycle faisant intervenir plusieurs espèces sauvages comme les renards.
Sur le plan symptomatique :
L'infection humaine à Échinococcose granulosus entraîne le développement d'un ou plusieurs hydatides principalement localisés au niveau du foie et des poumons, mais aussi, plus rarement, des os, des reins, de la rate, des muscles, du système nerveux central et des yeux. La période d'incubation asymptomatique peut durer de nombreuses années. Les kystes du foie sont couramment associés à des douleurs abdominales, nausées et vomissements. Lorsque le poumon est affecté, les signes cliniques incluent la toux chronique, les douleurs thoraciques et l'essoufflement.
L'échinococcose alvéolaire se caractérise par une période d'incubation asymptomatique comprise entre 5 et 15 ans et par le lent développement d'une lésion primaire d'aspect tumoral généralement localisée dans le foie. Parmi les signes cliniques figurent la perte de poids, des douleurs abdominales, un malaise général et des signes d'insuffisance hépatique.
Le traitement des formes cystiques et alvéolaire nécessite parfois une intervention chirurgicale lourde et/ou une chimiothérapie prolongée.
Source : Promed.