Ré-émergence du paludisme au Brésil : place de Plasmodium simium

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Au Brésil, une équipe de l'Institut Oswaldo Cruz a publié, le 31 août 2017, dans le Lancet, un travail portant sur l'analyse de 43 cas de paludisme autochtones observés dans l'État de Rio de Janeiro entre 2006 et 2013.

En mars 2017, les autorités sanitaires ont notifié un cas autochtone de paludisme à Plamodium simium à Miguel Pereira, dans l'État de Rio de Janeiro,

Cette région étant considéré comme indemne de paludisme depuis environ 50 ans, les auteurs montrent, par séquençage de l'ADN parasitaire, que la ré-émergence dans cette région implique Plasmodium simium, un parasite des singes (singe hurleur Alouatta et singe araignée laineux Atèle arachnoïde ) au Brésil entre le 20e et le 30e parallèle sud.

Ce Plasmodium est proche morphologiquement de Plasmodium vivax. Ces résultats apportent un argument supplémentaire pour l'existence d'un paludisme zoonotique, notion qui, si elle se confirme, obligerait à revoir l'objectif d'éradication du paludisme en Amérique du Sud.

L'analyse des patients montre qu'il s'agissait majoritairement d'hommes (79%) ayant passé 5 à 6 jours en zone forestières pour des raisons professionnelles ou de l'écotourisme.

Sur le plan pratique, le risque d'impaludation dans l'État de Rio de Janeiro n'existe pas en dehors de la zone forestière et les visiteurs pénétrant en zone forestière doivent mettre en œuvre les mesures de protection personnelle anti vectorielle contre la piqûre des moustiques.

Au retour d'une zone tropicale, en cas de fièvre, la notion de séjours en zone forestière doit faire rechercher un accès palustre.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur le site Medecinedesvoyages.net, qui prend en compte les nouvelles recommandations des autorités sanitaires françaises, des Centers for Disease Control and Prevention des Etat-Unis et de l'Organisation mondiale de la santé.

Source : The Lancet.