Cas humain de paludisme à Plasmodium simium au Brésil

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Au Brésil, les autorités sanitaires ont notifié un cas humain de paludisme du singe à Plamodium simium à Miguel Pereira, située dans l'État de Rio de Janeiro, microrégion de Vassouras, au point de convergence des 2 zones forestières atlantiques (forêts du Serras dos Orgãos et Tinguá) les plus importantes de l'État. Le parasite a également été identifié dans la forêt chez des singes dans l'État de Rio de Janeiro.

Une épidémie humaine de Plasmodium simium rapportée en 2015 et 2016 dans l'État de Rio de Janeiro, avec 49 cas notifiés.

Les travaux de Deane en 1966 on montré qu'en Amérique du Sud deux Plasmodium parasites des singes sont présents :

Au milieu des années 1960 l'Organisation mondiale de la santé avait d'ailleurs organisé plusieurs études pour évaluer le risque chez l'homme de ces Plasmodium simiens.

L'émergence de Plasmodium knowlesi chez l'homme en Asie, les cas rapportés de Plasmodium brasilianum au Venezuela ainsi que l'épidémie humaine de Plasmodium simium rapportée en 2015 au Brésil et le cas faisant l'objet de cette note illustrent la complexité des relations entre les différents protozoaires du genre Plasmodium et repose la question de la nature zoonotique du paludisme (Rodhain 2012) qui avait été soulevée dès 1966 par Deane 1966 et pour laquelle les études génétiques montrant la filiation des différents espèces apportent un début de réponse.

Ces observations illustrent par ailleurs l'importance des actions de l'homme dans l'émergence de nouveaux pathogènes. La déforestation tant en Asie qu'en Amérique du Sud favorise le contact de l'homme avec de nouveaux vecteurs et par conséquent la transmission de nouveaux agents pathogènes.

Il n'y a pas actuellement de conséquences majeures en santé publique mais, pour le touriste se rendant dans ces zones forestières intertropicales plus ou moins défrichées, il convient d'insister sur les mesures de protection personnelle antivectorielle et de l'importance d'une recherche de Plasmodium en cas de fièvre sur place ou dans les semaines suivant le retour.

Source : Promed.