Évolution de l’épidémie de choléra au Zimbabwe

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Depuis le point de l'Organisation mondiale de la santé sur l'épidémie de choléra au Zimbabwe publié le 20 septembre (avec des données au 15 septembre), 4 914 cas suspects supplémentaires ont été signalés, dont 92 cas confirmés en laboratoire.

Le 6 septembre 2018, l'épidémie à Harare a été notifiée par le Ministère de la santé et de la protection de l'enfance du Zimbabwe et notifiée à l'Organisation mondiale de la santé le même jour.

Le 3 octobre 2018, 8 535 cas cumulés, dont 163 cas confirmés en laboratoire, et 50 décès ont été notifiés (létalité : 0,6 %) :

  • 98 % (8 341 cas) ont été notifiés par la capitale densément peuplée Harare ;
  • 8 340 cas dont l'âge est connu, 56 % ont entre 5 et 35 ans ;
  • les hommes et les femmes ont également été touchés ;
  • du 4 septembre au 3 octobre, la majorité des décès ont été notifiés dans des établissements de santé.

On sait que l'agent pathogène est Vibrio cholera O1 de sérotype Ogawa. Depuis la confirmation du 6 septembre 2018, une souche multirésistante a été identifiée et est en circulation. Les sources d'eau contaminées, y compris les puits et les forages, sont suspectées d'être à l'origine de l'épidémie.

Rappels sur le choléra

Le choléra est une maladie diarrhéique épidémique, strictement humaine, due à des bactéries appartenant aux sérogroupes O1 et O139 de l'espèceVibrio cholerae. La maladie résulte de l'absorption d'eau ou d'aliments contaminés. Une fois dans l'intestin, les vibrions sécrètent la toxine cholérique, principale responsable de l'importante déshydratation qui caractérise l'infection.

L'incubation, de quelques heures à quelques jours, est suivie de violentes diarrhées et de vomissements, sans fièvre. La période d'incubation courte augmente le caractère potentiellement explosif des épidémies. En l'absence de traitement, la mort survient en 1 à 3 jours, par collapsus cardio-vasculaire dans 25 à 50% des cas. La mortalité est plus élevée chez les enfants, les personnes âgées et chez les individus fragilisés.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, la vaccination devrait être envisagée pour les voyageurs à haut risque tels que les secouristes / secouristes qui sont susceptibles d'être directement exposés. La vaccination n'est généralement pas recommandée pour les autres voyageurs.

Le risque de choléraest très faible pour le voyageur et le vaccin contre la choléra n'est conseillé que dans des cas très spécifiques, pris en compte par le système expert de MesVaccins.netet Medecinedesvoyages.net. Il est conseillé de :

  • se laver fréquemment les mains à l'eau et au savon, en particulier avant toute prise alimentaire ;
  • éviter l'usage des serviettes collectives ;
  • ne manger que des aliments cuits ;
  • éviter la consommation de poissons, coquillages, ou fruits de mer autrement que bien cuits ou frits ;
  • peler soigneusement, à défaut cuire ou désinfecter les fruits et légumes ;
  • ne boire que de l'eau minérale en bouteille capsulée ou de l'eau traitée (par chloration, par Troclosène sodique ou par ébullition) ;
  • ne pas consommer de glaçons, de crèmes glacées ou sorbets en vente publique.

Source : Organisation mondiale de la santé.