Au Burkina Faso, du 1er juillet au 25 septembre 2020, les autorités nationales ont notifié à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) 71 cas de jaunisse fébrile et non fébrile dont 10 décès. Cinquante-huit cas (82%) sont localisés dans le district sanitaire de Barsalogho, dans la région du Centre-Nord du Burkina Faso. Les 10 décès sont signalés chez des femmes enceintes et des femmes en post-partum.
Le 25 septembre 2020, 8 échantillons sur 9 ont été testés IgM positif pour l'hépatite E dans un laboratoire hospitalier de Montpellier (France) et un échantillon a été testé IgM positif pour la fièvre jaune au Laboratoire national de référence des Fièvres hémorragiques virales (LNR-FHV) du Centre Muraz à Bobo Dioulasso. Ce dernier résultat est en attente de confirmation par l'Institut Pasteur de Dakar au Sénégal.
Selon l'OMS, chaque année, on estime à 20 millions le nombre d'infections par le virus de l'hépatite E dans le monde, entraînant environ 3,3 millions de cas symptomatiques d'hépatite E et 56 600 décès liés à l'hépatite E.
Rappels sur l'hépatite E :
Le virus de l'hépatite E, du genre Hepevirus et de la famille des Hepeviridae, est transmis principalement par de l'eau de boisson contaminée ou plus accessoirement par des aliments provenant d'animaux infectés ou encore par voie materno-fœtale.
Le virus de l'hépatite E entraîne des cas sporadiques ou des épidémies d'hépatite virale aigue. La maladie est le plus souvent asymptomatique ou bénigne. Après une incubation de 3 à 8 semaines, les formes symptomatiques se manifestent par un ictère, une hépatomégalie, des nausées et vomissements ; ces symptômes régressent spontanément en 4 à 6 semaines. La maladie est particulièrement grave chez les femmes enceintes, chez lesquelles elle est responsable d'une mortalité élevée.
Le voyageur doit respecter les règles d'hygiène individuelle :
Source : Outbreak News Today.